« Plus de 8 mois sans salaire, 1 an et 8 mois sans être remboursé par la Couverture maladie universelle, des conditions de travail médiocre et des salaires misérables », entre autres problèmes, le corps médical est sorti de ses gonds pour protester. Venus de toutes les régions du Sénégal et réunis à Keur Massar, ils ont organisé ce matin, une marche nationale pour exprimer leur mécontentement.
Ils sont des centaines de médecins, sages femme, infirmiers (ieres), agents communautaires, etc, avec leur blouses et pancartes à la main, à arpenter les routes de Keur Massar en direction de la mairie. Après des mois de galère, disent-ils, les autorités ne leur laissent plus le choix.
« Ça fait 8 mois qu’on ne nous paye pas. Ceux qui s’activent dans les plans de santé surnommés Jica et Cobra, qui sont dans la forêt loin de leurs familles, sont restés plus de 4 mois sans salaire. Nous demandons le paiement intégrale de nos arriérés de salaire. On a usé de tous les moyens. Maintenant, l’État ne nous laisse plus le choix’‘, déclare Charles Khouma, secrétaire général et représentant de la sous section de Fann.
Selon lui, en plus des arriérés de salaire, l’État doit des milliards aux hôpitaux dans le cadre de la du programme Couverture maladie universelle. »Ça fait plus d’un an et 8 mois que la CMU n’a pas remboursé ce qu’il doit aux hôpitaux alors que nous continuons toujours de soigner les gens. Nous avons d’ailleurs distribué tout nos médicaments. Maintenant, nous en avons plus », assure le médecin.
Cheikh Amar lui, représentant de la section de Tambacounda, parle des salaires misérables payés à certains agents de santé. »Les agents de santé communautaires sont ceux payés par les communes. Mais en plus des difficiles conditions de travail, il ont des salaires misérables, qui tournent autour de 25000 F CFA. C’est pas normal pour un agent de santé », dit-il.
Une marche importante de mobilisation du secteur sanitaire sénégalais, mais sous l’œil attentif et l’encadrement de la gendarmerie de Keur Massar.