Les membres du Konu Cheikh Oumar Tall de Louga ont dénoncé lundi les injures proférées à l’encontre de leur guide spirituel et d’autres guides religiueux et demandé à l’Etat du Sénégal de se saisir de cette affaire afin que « justice soit rendue’’.
Une femme a proféré récemment depuis la France, et via les réseaux, des injures à l’encontre d’El Hadj Oumar Al Foutiyou Tall, l’une des figures majeures de l’Islam en Afrique de l’Ouest au XVIIIe siècle, rapporte le Konu, une organisation qui doit son nom à l’armée constituée par ce dernier lors de sa guerre sainte.
La mise en cause a aussi injurié d’autres guides religieux, comme Thierno Souleymane Baal, ainsi que le fondateur de la dynastie des Denianké, Koli Tenguella.
« Cette déclaration vient appuyer tout ce qui a été fait en termes de marches, de vidéos réalisées par les différents Konu du pays, de l’Afrique et de la diaspora pour s’offusquer, s’indigner et dénoncer avec la derrière énergie ces propos malveillants et déplacés’’ de cette personne, a dit à l’APS Chérif Ly, membre du Konu Cheikh Oumar de Louga.
Selon lui, des injures ont « été proférées contre d’honnêtes citoyens, des gens responsables et des personnalités qui ont œuvré pour le développement économique et social de notre pays et qui ont participé à l’épanouissement de l’Afrique sur le plan religieux’’.
A la suite de ces injures, le fils ainé du Khalife de la famille omarienne, Cheikh Oumar Tall, a déclaré avoir déposé une plainte.
« Nous lançons un appel au chef de l’Etat et à son ministre de la Justice pour que des pourparlers soient entrepris avec les autorités françaises, pour que cette jeune fille soit mise aux arrêts, extradée, jugée et condamnée à la hauteur de la faute qu’elle a commise », a-t-il dit.
« Notre objectif est d’apporter sans réserve, notre soutien, notre engagement à notre guide Cheikh Oumar Tall. C’est un philanthrope qui n’est uniquement préoccupé que par la promotion de l’Islam », a-t-il soutenu.
Selon M. Ly, « c’est un danger latent qui est en train de couvrir le pays. Nous ne voulons qu’aucune personne piétine notre appartenance sociale. Car, notre guide prône l’unité et l’ouverture et veut que l’Islam soit couronnée partout », a-t-il ajouté.
« Nous sommes le +konu+ mère. C’est ici à Louga que tout a commencé et c’est pour cela que nous nous sommes levés pour faire cesser cette affaire. Cela peut être préjudiciable pour le Sénégal dans l’avenir », a-t-il averti.
Il a invité les organismes de défense des droits de l’homme à « monter au créneau », pour aider à mettre un terme à ces agissements visant à « stigmatiser » des communautés.
« Aujourd’hui, c’est nous, mais demain, cela peut être d’autres », a-t-il dit, demandant à tous les Sénégalais d’unir leurs efforts pour que l’Islam et toutes les communautés soient respectées.