L’Égypte menace d’intervenir sur le sol libyen en cas d’avancée des forces soutenues par la Turquie.
Les ambitions régionales turques risquent-elles d’ouvrir un nouveau front dans le conflit libyen? Après la France, la Grèce et l’Otan, c’est au tour de l’Égypte de tirer la sonnette d’alarme. Paniqué par l’avancée des forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), soutenu par Ankara, vers l’Est libyen, chasse gardée de Khalifa Haftar, appuyé par Le Caire, le président Abdel Fattah al-Sissi a menacé la Turquie, samedi 20 juin, d’une intervention «directe» de l’Égypte.
La ville de Syrte, ville natale de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi et verrou stratégique menant vers la Cyrénaïque, constitue, a-t-il prévenu, une «ligne rouge» à ne pas franchir. Une menace que le GNA de Tripoli s’est empressé, dès dimanche, de qualifier de «déclaration de guerre».
Cette soudaine escalade opposant Le Caire à Ankara est une nouvelle illustration de l’internationalisation du conflit libyen. Depuis la révolte anti-Kadhafi de 2011 et la chute du dictateur, le pays est plongé dans un chaos inextricable.