Cancer du sein : un régime pauvre en matières grasses améliore la survie

Des cancérologues américains qui publient leurs travaux dans la revue médicale Jama Oncology recommandent aux femmes ménopausées de suivre un régime pauvre en matières grasses limitées à 20% de leurs apports caloriques quotidiens pour augmenter leur survie.

 

Une précédente étude américaine WHI (Woman Heath Initiative) portant sur des femmes ménopausées a montré que les femmes qui avaient un régime pauvre en matières grasses avaient moins de probabilités de développer des formes plus agressives de cancer du sein.

Des chercheurs du centre de cancérologie City of hope en Californie ont vérifié auprès de 49.000 ménopausées si consommer peu de graisses pouvaient améliorer la survie après un diagnostic de cancer du sein. Au cours de l’étude qui a duré huit ans et demi, 1.764 femmes ont eu un cancer du sein à 67,6 ans en moyenne.

Les participantes à l’étude ont été aléatoirement choisies pour rester fidèle à un type de régime. Un groupe de femmes avait un tiers ou plus des besoins énergétiques journaliers qui provenaient des matières grasses tandis qu’un deuxième groupe consommait plus de fruits, de légumes et des céréales complètes avec au total moins de 20% des besoins énergétiques issus des matières grasses.

Les résultats montrent que le taux de survie des femmes restées fidèles au régime pauvre en matières grasses était 22% plus élevé, comparativement aux femmes qui ont continué leur régime habituel. Ainsi, sur les 516 femmes qui sont décédées, toute causes confondues, 68 qui avaient une alimentation pauvre en matières grasses sont mortes de leur cancer du sein, contre 120 qui suivaient un régime habituel.

L’étude montre également que consommer moins de matières grasses diminue significativement le risque de mourir d’autres causes, particulièrement de maladies cardiaques:  64 femmes de l’étude qui ont mangé plus gras sont mortes de maladie cardiaque au cours de la période contre 27 pour les femmes qui consommaient peu de matières grasses.

A noter que toutes les graisses ne sont pas contre-indiquées. Les bonnes graisses telles que les oméga 3 présentes dans les poissons gras, les oléagineux et les huiles végétales (lin, colza) sont au contraire des bonnes armes contre cette maladie. En revanche, selon une étude américaine publiée en 2016, le sucre doit être limité pour lutter contre le cancer. L’alimentation occidentale riches en sucre peut être associée à « une augmentation du risque et à la propagation du cancer du sein dans nos pays ».