Cette initiative semble indiquer une moindre probabilité d’attaque de la part du Hezbollah après trois semaines de vigilance renforcée. L’armée israélienne a commencé, lundi soir, à rappeler les renforts stationnés le long de la frontière avec le Liban et à enlever les barrages routiers qui avaient été installés dans le secteur suite à une « évaluation de la situation », a annoncé l’armée.
Cette initiative semble indiquer une moindre probabilité d’attaque de la part du Hezbollah, qui avait menacé l’Etat juif de représailles après la mort de l’un de ses combattants dans une frappe aérienne en Syrie qui avait été largement attribuée à Israël.
Les analystes de la défense au sein de l’Etat juif et à l’étranger ont évalué que le Hezbollah pourrait ne pas mener à bien sa riposte en raison de l’explosion massive qui a eu lieu à Beyrouth la semaine dernière, qui a détruit la capitale et entraîné la démission du gouvernement libanais lundi.
« Conformément aux évaluations continues de la situation qui sont effectuées au sein de l’armée, certaines des restrictions sur les véhicules militaires ont été levées et un certain nombre de barrages routiers ont été ouverts dans les environs de la frontière nord », a déclaré l’armée dans un communiqué.
« De plus, le rappel localisé des renforts envoyés dans la zone a commencé », ont poursuivi les militaires.
Malgré ce rappel des renforts, les soldats encore stationnés dans la zone ont reçu l’ordre de rester en état d’alerte élevé.
Au cours des trois dernières semaines – une période marquée par l’extrême vigilance des militaires – aucune restriction n’a été mise en œuvre pour les civils dans le secteur, l’armée israélienne ayant évalué qu’une attaque du Hezbollah serait exclusivement dirigée vers une cible militaire.
Suite à l’explosion survenue dans le port de Beyrouth, l’armée était restée en alerte le long de la frontière avec le Liban. Le lendemain au soir, le chef d’Etat-major Aviv Kohavi avait pris la décision d’autoriser certains soldats à partir en permission – ce qui leur avait été refusé pendant toute la période récente de tensions –, ce qui avait été perçu comme l’indication initiale de l’éloignement de la menace de représailles proférée par le Hezbollah.
Les militaires avaient indiqué que cette décision avait été prise pour offrir une parenthèse de repos méritée aux soldats.
Israël s’était préparé à une frappe possible du Hezbollah en riposte à un raid aérien en Syrie effectué le 20 juillet et attribué à l’armée de l’air israélienne, au cours duquel un membre du groupe terroriste soutenu par l’Iran a été tué.
En mesure défensive, l’armée avait écarté les troupes des zones susceptibles d’être attaquées et avait renforcé la surveillance sur la frontière et, se préparant également à la nécessité de répondre avec force, avait déployé des soldats des unités d’infanterie, des forces spéciales et des renforts d’artillerie dans les secteurs concernés.
L’armée israélienne a ainsi, grâce à son état de vigilance maximal, déjoué une tentative d’attaque du Hezbollah en date du 26 juillet, pendant laquelle un groupe d’au moins trois hommes sont entrés dans la région du mont Dov, également connue sous le nom de Fermes de Shebaa, placée sous le contrôle israélien, le long de la frontière.
Le Hezbollah a démenti être à l’origine de l’attaque manquée, disant que les affirmations de l’armée étaient « complètement mensongères ». Le groupe a aussi indiqué avoir encore l’intention de venger la mort de son combattant.