Le président syrien Bachar el-Assad a menacé de recourir à la force contre des combattants arabo-kurdes soutenus par Washington, afin de reprendre les régions qu’ils contrôlent dans le nord-est du pays. Dans une interview à la chaîne de télévision Russia Today, diffusée jeudi 31 mai, Bachar el-Assad a par ailleurs affirmé qu’une confrontation directe entre la Russie et les Etats-Unis avait été évitée de justesse.
Le président syrien a affirmé être ouvert aux négociations avec les Forces démocratiques syriennes (FDS) formée de combattants kurdes et arabes, mais « si cela ne marche pas, nous allons libérer les territoires par la force ».
Combats inédits
Des combats inédits ont éclaté fin avril entre les forces du régime et des combattants des FDS dans la province de Deir Ezzor, riche en pétrole, et autrefois tenue par le groupe Etat islamique, chassé de l’immense majorité de la région sous le coup de multiples offensives.
Cette province avait été l’objet d’une course entre les forces du régime de Damas soutenue par l’aviation russe, et les FDS, appuyées par la coalition internationale emmenée par Washington, chacun essayant de devancer la progression de son concurrent.
Aujourd’hui, le pouvoir de Bachar el-Assad contrôle la ville de Deir Ezzor, chef-lieu de la province du même nom, mais aussi toute la rive ouest de l’Euphrate, tandis que les FDS sont stationnées sur la rive orientale.
Confrontation directe évitée
Sur un autre plan, Bachar el-Assad a affirmé qu’une confrontation directe entre la Russie et les Etats-Unis avait été évitée. « Nous étions près d’une confrontation directe entre les forces russes et celles des Etats-Unis, et heureusement elle a été évitée », a dit le président syrien qui s’exprimait en anglais.
(avec AFP)