Après une sortie au vitriol contre la présidente du Conseil d’administration et le directeur général de la Société sénégalaise du droit d’auteur et droits voisins (Sodav), le président de l’Observatoire des arts et de la musique (Omart), Mamadou Abdoulaye Guissé, doit faire face à une plainte.
Le bras de fer entre les administrateurs de la Société sénégalaise du droit d’auteur et droits voisins (Sodav) et le président de l’Observatoire des arts et de la musique du Sénégal (Omart) risque de se jouer devant la justice.
Après la sortie au vitriol de Abdoulaye Mamadou Guissé, dénonçant l’existence d’un conflit d’intérêts au sein de la structure, ce dernier a reçu une convocation du Commissariat central de Dakar.
Selon le Collectif Say Wi qui regroupe des musiciens engagés dans le même combat et qui dénoncent aussi la mauvaise gestion de la boîte, cette convocation fait suite à la plainte de «Mme Ngoné Ndour, Pca de la Sodav, et de Monsieur Aly Bathily, directeur gérant, après la publication de M. Guissé d’une lettre d’information sur la gestion controversée et décriée par les ayants droit de la Sodav et les différentes péripéties actuelles que vit cette société de gestion collective des droits d’auteur et droits voisins », renseigne Say Wi qui a tenu une réunion préparatoire à son Assemblée générale ce 5 novembre.
Dans la déclaration qui a sanctionné cette rencontre, les artistes réunis autour du président du Directoire, Idrissa Diop, n’ont pas manqué de rajouter une couche à leurs griefs contre la Sodav.
«Le Conseil d’administration de la société s’est donné comme privilège une répartition discrétionnaire, despotique et défavorable à tous les ayants droit, mais sans commune mesure, plus que favorable aux membres de son conseil», indique l’organisation qui précise que depuis «2016, date de la publication de son agrément, plus de cinq milliards de francs Cfa sont passés dans les caisses de la société».
Les artistes de Say Wi reprochent aussi à Ngoné Ndour et son équipe le fait que le milliard de francs Cfa mis à la disposition des artistes dans le cadre du fonds Force Covid-19 a été «géré de manière exclusive et déloyale».