Lorsque Ahmad Ahmad, le président de la Confédération africaine de football, avait reçu le soutien de 46 des 54 associations membres, il semblait certain d’être triomphalement réélu pour un nouveau mandat de quatre ans en mars 2021.
Mais cela, c’était avant que la BBC et FF dans son édition du 3 novembre révèlent que la chambre d’investigation de la commission d’éthique de la FIFA avait transmis le dossier du président Ahmad à qui étaient imputées plusieurs violations du code d’éthique de la FIFA, à sa chambre de jugement. Celle-ci devait rendre son verdict le lundi 9 novembre, mais Ahmad, atteint du Covid-19 et hospitalisé au Caire (il n’en est sorti que le 11 novembre), ne put comparaître et, selon nos informations, l’audience a été repoussée à ce jeudi.
Ahmad risque une suspension
Ahmad risque une très longue suspension, auquel cas il devra se retirer de la course. Cette perspective est devenue une quasi certitude lorsqu’on apprit que, pour des « raisons de santé » dont personne n’est dupe, les devoirs de la présidence avaient été délégués au Congolais Constant Omari, premier vice-président de la CAF, jusqu’au 30 novembre. Date à laquelle on sera fixé sur la sanction infligée à Ahmad. Dès lors, les candidatures se sont multipliées.
5 candidats en lice
Hormis Ahmad, sont en lice l’Ivoirien Jacques Anouma, le Mauritanien Ahmed Yahya, le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe et le Sénégalais Augustin Senghor. C’est ce dernier qui aurait les faveurs d’Ahmad, tandis que la FIFA pencherait pour deux des prétendants : Motsepe, vu avec Infantino, président de la FIFA, à Davos en janvier, et Yahya. La campagne s’annonce agitée avec, comme thèmes principaux, les finances catastrophiques de la CAF et ses rapports difficiles avec la FIFA.