Crise dans le secteur judiciaire : vers une cessation collective de travail du Sytjust

Les travailleurs de la justice vont, si rien n’est fait par l’Etat pour satisfaire leurs revendications, observer une cessation collective de travail.

Ils l’ont fait savoir, via un communiqué transmis à la Rédaction de Actusen.com. «Très prochainement, les travailleurs de Justice observeront une cessation collective de travail conformément à la loi pour protester contre l’attitude du Gouvernement qui fait montre d’un manque de volonté indiscutable dans la prise en charge de leurs préoccupations», ont-ils déclaré.

La note rappelle qu’à l’occasion d’une audience qu’il avait accordée au Bureau Exécutif National (Ben) du Syndicat des Travailleurs de la Justice (Sytjust) le 05 avril 2018, le Président de la République avait promis de «revenir» au BEN dans un délai allant d’une semaine à dix jours.

Macky Sall avait aussi exprimé sa totale adhésion à la satisfaction des requêtes formulées par les plénipotentiaires des travailleurs de la Justice.

Loin de s’en arrêter là, il avait instruit le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, chargé du Budget, chacun en ce qui le concerne, de s’acquitter des modalités préalables à la prise de décisions en vue de satisfaire les doléances que lui avait exposées le Sytjust.

Mais, à ce jour, soit après deux mois, rien de concret n’a suivi les engagements et les instructions du Chef de l’Etat. Du moins, selon les travailleurs de la justice. Cependant, comme à l’accoutumé, note le communiqué, les travailleurs ont fait preuve de patience et surtout de responsabilité.

Ces derniers avaient décidé, au sortir de l’audience avec le Chef de l’Etat, de ne pas dérouler un autre plan d’actions eu égard à la forte conviction suscitée par l’implication de la première institution de la République.

Ils prennent ainsi, l’opinion publique en témoin. Car, disent-ils, “aujourd’hui, force est de reconnaitre que la patience des travailleurs de la Justice est mise à rude épreuve par l’inertie constatée auprès des ministres en charge du dossier”.