Grâce aux perspectives gazières et pétrolières, le Sénégal peut connaître une baisse des coûts de l’électricité à l’horizon 2025. L’annonce est du président de la Commission de Régulation du Secteur de l’Electricité (Crse). Ibrahima Amadou Sarr a fait cette sortie hier, en présence du ministre du Pétrole et des Énergies et du Directeur général de la Société nationale d’électricité (Senelec). C’était lors de la cérémonie de la deuxième consultation publique sur la révision des conditions tarifaires (2020-2022) qui vient de s’achever, un mois après son lancement.
C’est une lapalissade de dire que l’électricité coûte cher au Sénégal. D’ailleurs, la hausse sur les prix intervenue en décembre dernier, avait suscité l’ire de la population et de la société civile. C’est pourquoi, les autorités s’attellent désormais à relever le défi du coût et de l’accès.
A cet effet, le président de la Crse, Amadou Ibrahima Sarr, a indiqué, hier, qu’en raison des perspectives d’exploitation pétrolière et gazière, le coût de l’électricité peut connaître une baisse. «Avec la découverte de pétrole et de gaz, la Senelec est en train d’anticiper pour convertir la plupart de ses centrales au gaz. Ce qui veut dire qu’à l’horizon 2024, on peut s’attendre effectivement à une baisse des coûts de l’électricité», annonce Amadou Ibrahima Sarr, qui ajoute que des initiatives ont été prises notamment en ce qui concerne la diversification du mix énergétique, avec l’introduction des centrales solaires qui devraient permettre à terme, d’avoir une baisse des coûts.
Au-delà du coût, indique Monsieur Sarr, il y a la problématique de l’accès à l’électricité qui est souvent oubliée. « C’est pourquoi, ce moment de consultation constitue une opportunité pour la CRSE de mener des réflexions ensemble avec tous les acteurs du secteur», dit le président de la CRSE, qui estime que le public en général est à même de formuler des commentaires, des observations et des recommandations. Et cela traduit, selon lui, le caractère transparent du processus de détermination des tarifs au Sénégal.
En effet, cette initiative de consultation publique vise à fixer la base tarifaire de la Senelec pour les trois prochaines années. «Une fois fixée, elle ne bougera qu’en cas de facteurs exogènes comme l’inflation ou autre facteurs de ce genre».
Nommée à la tête du ministère du Pétrole et des Énergies à la faveur du dernier remaniement gouvernemental, Aïssatou Sophie Gladima a effectué sa première sortie officielle en tant que nouveau chef de ce département. A l’en croire, la période tarifaire 2020-2022 est charnière parce qu’elle marque le point de départ vers une nouvelle reconfiguration du secteur. Sous ce rapport, Aïssatou Sophie Gladima est convaincue que les premières conclusions de la Crse, revêtent une importance particulière. D’autant qu’elles tiennent compte des effets de la pandémie de Covid-19.
Prenant part également aux travaux, la fédération des associations de consommateurs du Sénégal, représentée par son président, s’est réjouie de son implication dans le processus de révision des conditions tarifaires de la Senelec, qui témoignent de la volonté de cette dernière de répondre à ses soucis.