Où sont ils allés nous sortir cette belle farce ? Neuf ministres au front pour nous entretenir de banalités. En tout cas, rien de ce qu’ils ont débité hier, lors de leur face à face avec cette presse qu’ils ont tendance à snober, ne nous parait être un scoop. Pour parler dans notre jargon. L’exercice pour nos confrères nous parait même rébarbatif. Faire un compte rendu succinct de la prise de parole de huit ministres qui n’ont pu respecter les règles dites barrières.
Et dire que ces messieurs et dames du gouvernement reviendront dans 14 jours au building Mamadou Dia pour nous entretenir du sexe du pays. Et il arrivera un moment où ils n’auront plus rien à dire. Mais pour le face à face d’hier, celui qui a volé la vedette à ses collègues, c’est assurément l’ancien Agent Judicaire de l’Etat et tout nouveau ministre de l’Intérieur. L’homme a assurément des problèmes dans sa nouvelle posture de ministre.
Après sa bourde de Touba avec son sac rempli de billets de banque remis de façon désinvolte aux commerçants de la ville sainte. Après donc cette maladresse, M. Antoine Felix Diome a froidement déclaré que le gouvernement n’a pas pour objectif à dénombrer les morts mais plutôt à résoudre les problèmes…des Sénégalais. Faisant référence aux jeunes disparus en mer. Mais on est où là ? Et pourtant, ils ont été les premiers à démentir les chiffres gracieusement comptabilisés par l’Organisation Internationale pour les Migrants (OIM ). Au contraire, le rôle du Gouvernement, c’est bien de savoir combien de ses fils ont péri en mer. Ou se sont suicidés pour parler comme les bienpensants à la différence de nous autres mécréants qui soutenons le contraire. Pour l’exercice d’hier, cela s’est révélé être une belle farce.