Après la déclaration du président Nigériens de ne pas se présenter pour les prochaines élections le Niger devrait songer à choisir un successeur. Dimanche 27 décembre, le président sortant ne sera pas candidat à sa réélection, pour un troisième mandat à la tête du pays. La Constitution ne l’y autorisait pas. Mahamadou Issoufou – qui fêtera ses 69 ans le 1er janvier – n’a pas essayé de la réécrire pour s’éterniser au pouvoir.
Mieux, ce scrutin pourrait se solder, pour la première fois depuis l’indépendance de cette ancienne colonie française en 1960, par une transmission démocratique et pacifique du pouvoir entre deux présidents élus au suffrage universel.
Les opposants les plus sérieux qu’il trouvera sur sa route sont de vieilles connaissances : Seyni Oumarou, un ancien premier ministre de Mamadou Tandja, président de 1999 à 2010, et Albadé Abouba, ex-ministre de l’agriculture de Mahamadou Issoufou. Ni l’un ni l’autre ne disposent de la force de frappe du parti au pouvoir. Ni de celle du principal opposant et ancien président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou. Celui-ci a été écarté de la course par la Cour constitutionnelle en raison de sa condamnation, en 2017, à un an de prison dans une affaire de trafic de bébés en provenance du Nigeria. Une condamnation qu’il a jugée motivée par des raisons politiques. Mardi, Hama Hamadou a appelé ses partisans à soutenir l’ex-président Mahamane Ousmane (1993-1996).