Nos systèmes et méthodes gouvernementaux, ont été copiés sur les structures françaises, et beaucoup le sont encore. Le français est souvent la langue officielle dans plusieurs pays africains. Ces facteurs garantissent la continuité de l’influence française après l’indépendance dans de nombreuses de nos sociétés africaines.
Nos dirigeants amassent souvent des fortunes puis les transforment en propriétés immobilières et autres holdings en France et ailleurs en Europe et dans le monde.
Pendant ce temps, la France bénéficie de dirigeants qui leur donnent carte blanche sur nos ressources naturelles, aux marchés d’exportation et d’une liberté d’action tacitement accordée.
Il faut noter que le faux départ a eu lieu durant les époques coloniales ; nos dirigeants étaient culturellement très imprégnés des traditions françaises, et certains occupant même des postes en France, comme par exemple Houphouët-Boigny qui servait dans le gouvernement français et l’ascension du président sénégalais Senghor au sommet de la société française jusqu’à son élection à l’Académie française.
Le modèle France-Afrique a bien fonctionné pendant des décennies, sous la tutelle du légendaire et controversé Jacques Foccart, conseiller Afrique de Gaulle, Pompidou, et, brièvement, François Mitterrand et son fils Jean-Christophe et Jacques Chirac.
Pendant de nombreuses années, le conseiller Afrique à la présidence n’a pas rendu compte au conseiller diplomatique du président, mais directement au président, bénéficiant ainsi d’un statut égal ou peut-être même supérieur à celui du conseiller diplomatique.