Rafael Nadal a remporté le tournoi de Roland-Garros ce dimanche 10 juin pour la onzième fois de sa carrière. Opposé à Dominic Thiem, l’Espagnol a livré un match parfait (6-4, 6-3, 6-4). A 32 ans, il reste plus que jamais le maître absolu de la terre battue. Et il se rapproche du record de victoires en Grand Chelem de Roger Federer.
Insubmersible Rafael Nadal. Les années passent et les superlatifs reviennent quasiment toujours à cette époque de l’année pour décrire la main-mise du tennisman espagnol sur le tournoi de Roland-Garros. Le Grand Chelem parisien reste son royaume. Ce dimanche 10 juin, le n°1 mondial s’est imposé en finale face à Dominic Thiem (6-4, 6-3, 6-3).
Nadal a fait craquer Thiem en fin de premier set
L’Autrichien était, de l’avis général, le mieux placé pour contester l’hégémonie du Majorquin. Ces deux dernières années, Nadal n’a perdu que deux matches sur terre battue, sa surface de prédilection. A chaque fois, c’était contre « Dominator ». Mais ce dimanche, le n°8 mondial n’a jamais semblé en mesure de faire seulement vaciller son adversaire. Pour sa première finale de Grand Chelem, Thiem a dû rendre les armes.
Le premier set a été le plus disputé. Pendant près d’une heure, Dominic Thiem a répondu coup pour coup à Rafael Nadal. L’espoir d’une finale accrochée et indécise a alors commencé à poindre… jusqu’à ce que l’Autrichien craque complète. Alors qu’il servait pour revenir à 5-5, Thiem a enchaîné quatre erreurs grossières, offrant ainsi la première manche à Nadal. Et un tel cadeau, à ce niveau et contre ce joueur, s’apparente à une erreur fatale.
La machine espagnole était impossible à stopper
Quand Rafael Nadal remporte le premier set, il est quasi impossible à rattraper. Dominic Thiem n’a pas réussi. Moins maître de ses nerfs, le challenger a vite perdu pied. L’Espagnol l’a fait céder en s’appliquant à développer son terrible jeu défensif. Les longs échanges et les bras de fer sont presque tous tombés du côté d’un Nadal lancé vers une nouvelle conquête.
Le second set gagné, le n°1 mondial a laissé planer un peu de doute dans la troisième manche quand, alors qu’il était déjà devant au score, il a demandé une rapide interruption pour qu’un kinésithérapeute le soulage d’une douleur dans la main gauche. Mais même diminué, rien ne pouvait empêcher Rafael Nadal de décrocher son onzième titre ici.
Nadal, l’histoire continue
En 2005, Nadal était un jeune homme d’à peine 18 ans quand il domptait Mariano Puerta ici. Treize ans après, l’Espagnol écrit un peu plus sa légende. Le « Taureau de Manacor » n’a perdu que trois fois sur la terre battue parisienne (battu par Robin Söderling en huitième de finale en 2009, par Novak Djokovic en quart de finale en 2015, et contraint au forfait en 2016). Et son bilan en finale est juste parfait: onze victoires en onze matches. Après Mariano Puerta, Roger Federer, Robin Söderling, Novak Djokovic, David Ferrer et Stan Wawrinka, Dominic Thiem rejoint la liste des victimes de Rafael Nadal à Roland-Garros.
Le meilleur joueur de l’histoire sur terre battue se rapproche aussi de Roger Federer, bientôt 37 ans. Tous Grands Chelem confondus, le Suisse est encore devant avec 20 sacres (huit à Wimbledon, six à l’Open d’Australie, cinq à l’US Open et un à Roland-Garros). Rafael Nadal le suit désormais avec 17 trophées majeurs (onze Roland-Garros, trois US Open, deux Wimbledon et un US Open). Il n’y a pas si longtemps, on disait ces deux géants finis, sur le déclin, dépassés. Ils nous ont prouvé qu’ils en avaient encore beaucoup à donner. Avec ces trentenaires fringants, le tennis masculin promet encore de beaux affrontements.