Le Sénégal est à nouveau en situation d’état d’urgence. Le chef de l’Etat, sous l’œil avisé des experts et sommités du Comité national de gestion des épidémies (CNGE), décrète l’état d’urgence assorti d’un couvre feu de 21 h à 5 h, dans les régions de Dakar et Thiès, à compter d’aujourd’hui, ce mercredi 6 janvier.
Vivre avec le virus corona n’est plus à l’ordre du jour. La deuxième vague nous assaille. Le pacte est dénoncé mardi par le Président de la République, en tenue de combat, aux fronts de Dakar et Thiès où la situation est désastreuse. Ces deux régions, à elles seules, renferment plus de 90% des cas de covid-19. S’y ajoute, les cas cumulés au niveau national restent macabres. au moins 72 décès pour le mois de décembre dernier.
Pour endiguer ce fléau, le Président Macky Sall livre la stratégie à ses hommes abonnés au relâchement au front. Certaines des libertés sont restreintes. Le nouveau credo, tous dans les rangs, tous dans les tranchées pour combattre corona. Et comme armes, le respect en permanence des gestes barrières, le port obligatoire du masque dans les transports et lieux publics, notamment dans les marchés, contrôle sanitaire permanent au niveau des frontières, l’ouverture des centres de traitement épidémiologique, des services d’urgences et d’accueil, de réanimation. Et les ministres concernés prendront les actes subséquents pour la matérialisation de ces mesures.
Aux déserteurs et autres contempteurs du vaccin, le chef de l’Etat reste ferme. Puisque la catastrophe va s’installer, si on n’a pas le vaccin qui demeure indispensable. Une stratégie nationale de vaccination sera mise en branle. Et dire que le vaccin contre le covid va créer des effets indésirables est absurde, c’est des balivernes. A ce niveau, le Sénégal travaille avec l’Oms et des moyens seront mis à contribution pour cette première phase de vaccination.
Pour le succès de la guerre, couper d’abord la chaîne de contamination de l’ennemi demeure l’objectif global. Et la pédagogie par l’exemple des autorités centrales et locales est attendue pour renforcer l’efficacité de la lutte. Pas de visite économique, pas de rencontre de militants. donc, tous terrés dans les tranchées.