Le torchon brûle entre les opérateurs privés de l’arachide et les agents du Contrôle économique de Vélingara. En effet, selon des sources, les contrôleurs économiques de la zone de Vélingara notifient à des opérateurs privés une amande allant de 50 à 200mille francs par chargement pour défaut de lettre de voiture et d’agrément pour transiter les cargaisons d’arachide à travers les postes de contrôle. Alors que, « aucun texte n’impose un paiement quelconque d’amende pour transporter de l’arachide décortiquée ou non à l’intérieur du pays ».
Les opérateurs privés qui s’activent dans la campagne de commercialisation de l’arachide ne parlent plus le même langage. Et à l’origine de cette mésentente, les contrôleurs économiques pointés à Vélingara leur imposent une lettre de voiture, un agrément pour transporter les graines à travers cette zone, à défaut de quoi, les agents du service du contrôle économique réclament entre 50 et 200mille de nos francs pour poursuivre le trajet.
En termes plus clairs, les opérateurs sont contraints de s’acquitter d’une amende s’ils ne disposent pas de lettre de voiture. Ce que les opérateurs disent ne pas comprendre car à leurs yeux, il s’agit « d’entrave à la libre circulation des personnes et de leurs biens à l’intérieur du pays puisque, nos textes sont très clairs: l’arachide décortiquée n’est soumise à aucune contrainte pour transiter à l’intérieur du pays quelle que soit sa destination, que ce soit une lettre de voiture ou un agrément quelconque.
L’arachide non décortiquée est soumise aux mêmes règles ».
Mais il se trouve que cette règle du jeu actée par la réglementation du commerce a été, à leurs yeux foulée au pied par les contrôleurs économiques même si la vérité est là ; des sources au sein du service du commerce intérieur, signalent qu’une circulaire a été servie aux agents contrôleurs, pour imposer une autorisation (lettre de voiture, agrément d’autre nature) à tout chargement de graine avant le transit au niveau des postes de contrôle. Une mesure qui vise à contre carrer les fraudes dans l’exportation de l’arachide.
A noter que ce que veulent exprimer les opérateurs privés et producteurs, c’est que cette mesure « n’a pas été communiquée » aux destinataires (les opérateurs) qui voient en cela, « une arnaque, puisque rien qu’un seul chargement s’acquitte d’une amande qui frôle les 200mille francs pour passer le poste de contrôle ».
Le Témoin vous livre un document à l’appui signé par des agents du service qui soutirent une grosse somme à un opérateur, pour défaut de lettre de voiture et d’agrément. Cependant quoiqu’il en soit, il conviendrait d’accepter une évidence. Les autorités sénégalaises voient en cette mesure, une manière de protéger les productions agricoles de notre pays. En effet, il est connu de beaucoup que, des quantités d’arachides traversent chaque année nos frontières, de manière frauduleuse ce qui porte un coup dur à la filière arachidière dont la marche est réglementée par nos textes.
D’ailleurs dans la circulaire dont le « Témoin » dispose d’une copie, il est écrit ce qui sui : « Il m’est revenu que des camions chargés de graines d’arachides circulent de région à région sans lettre de voiture encore moins d’agrément en violation des dispositions du décret n 85-178 du 13 février 1985. Je vous demande de veiller scrupuleusement au respect des dispositions réglementaires en la matière en menant des opérations de contrôle sur ces chargements illicites et sanctionner les contrevenants »