Les chercheurs du centre médical Beth Israel Deaconess de New York, ont réalisé une étude qui montre que la prescription du sel en cas d’hypotension orthostatique n’est pas toujours la bonne solution.
L’hypotension orthostatique est une chute de la pression artérielle systolique d’au moins 20 mm Hg lors du passage de la position allongée à la position debout et se traduit par une sensation de malaise. Elle se caractérise par des étourdissements, des troubles visuels, une faiblesse… lors du passage de la position couchée à la position assise, notamment lorsque le lever est brutal. Elle résulte d’une chute de la pression artérielle. L’hypotension orthostatique peut être due à de nombreuses choses : la prise de certains médicaments comme les neuroleptiques, les diurétiques, les antidépresseurs… , certaines maladies (hypothyroïdie, diabète…), un alitement prolongé…
Le sodium augmente les étourdissements chez les jeunes : jusqu’ici la prescription de sodium pour dissimuler ces étourdissements était courante. Or, les chercheurs ont étudié les effets de trois niveaux d’apports différents en sodium par jour chez des personnes souffrant d’hypotension orthostatique : 1 500 mg, 2 300 mg et 3 300 mg. Ils se sont aperçus que, scientifiquement, rien ne prouvait le bénéfice d’augmenter les apports en sodium pour éviter les vertiges dus à l’hypotension orthostatique. Au contraire, cela pourrait avoir des répercussions sur la santé cardiovasculaire. D’ailleurs, l’’étude a montré qu’une hausse des apports en sodium augmente le risque d’étourdissement chez les patients les plus jeunes souffrant d’obésité, alors qu’elle le diminue légèrement chez les personnes plus âgées.
Abdoul Aziz WATT avec Santé Magazine