Les détails du projet fou de la Super Ligue européenne

Les détails du projet fou de la Super Ligue européenne
Les détails du projet fou de la Super Ligue européenne

Le projet de la Superligue européenne a pris du plomb dans l’aile avec la réaction virulente de la FIFA et de l’UEFA. Mais il est loin d’être enterré, bien au contraire. Et les détails quant à sa mise en place témoignent du degré d’avancement.
« À la suite des récentes spéculations relayées par les médias quant à la création d’une « Super League » européenne fermée par certains clubs européens, la FIFA et les six confédérations (AFC, CAF, Concacaf, CONMEBOL, OFC et UEFA) souhaitent réitérer et souligner sans ambiguïté qu’une telle compétition ne serait reconnue ni par la FIFA ni par la confédération concernée. De ce fait, tout club ou joueur disputant une telle compétition se verrait refuser le droit de participer à une quelconque compétition organisée par la FIFA ou sa confédération ». Hier, la FIFA a tapé du poing sur la table. Sera-ce suffisant pour empêcher les plus grands clubs européens de créer une Super Ligue qui rendra, de fait, has-been les compétitions de l’UEFA ? C’est loin d’être sûr.

Et pour cause, l’avancement de la Super Ligue européenne est tel que le sérieux The Times est en mesure de fournir de nombreux détails très parlants. A commencer par la somme qui sera offerte à chaque participant de cette Super Ligue. Pour les fondateurs, qui seraient au nombre de 15, cela pourrait grimper jusqu’à 350 M€ ! Parmi ces 15 clubs sont présents : Manchester United (l’un des plus déterminés à la création de cette ligue), Liverpool, Manchester City, Chelsea, Arsenal, Tottenham, 3 clubs espagnols (dont le FC Barcelone et le Real Madrid), 3 clubs italiens, 2 clubs allemands et 1 club français (probablement le PSG). Chaque année, 5 autres clubs seraient invités à participer à la Super Ligue, qui comprendrait donc au total 20 clubs, répartis en 2 poules de 10 équipes.

Les cadors se réservent la plus grosse part du gâteau
Chacune des équipes s’affronterait deux fois en phase de poules, les 4 premières étant qualifiés pour les quarts de finale (aller-retour) puis demi-finales (aller-retour) et finale sur un match. La fin des championnats nationaux ? Eh bien non. Les clubs à l’origine de ce projet ont bien compris qu’il leur serait impossible de faire accepter la disparition des championnats nationaux. Cette Super Ligue européenne se tiendrait donc en milieu de semaine, à la place des Coupes d’Europe habituelles (d’où la volonté de l’UEFA de contrecarrer ces plans), pour que les championnats nationaux puissent se jouer les week-ends.

Motivation majeure de ce plan, l’afflux majeur d’argent généré par des droits TV, répartis de la sorte : 32,5 % partagés à parts égales entre les 15 clubs fondateurs, 32,5 % entre pour la totalité des 20 clubs, 20 % au mérite en fonction du classement final et 15 % basés sur la notoriété du club. Vous l’aurez compris, les plus gros clubs se partageront la plus grosse part des recettes. Pour nuancer cette vision, les clubs auraient décidé de mettre quelques garde-fous, comme un contrôle de la masse salariale (plafonnée à 55 % des revenus du club) et une version, probablement édulcorée, du fair-play financier mis en place par l’UEFA, surnommée « groupe de durabilité financière ». Voilà donc pour les détails de cette compétition qui risque de scinder en deux le monde du football professionnel en Europe.