Renégociation de la concession de l’Autoroute à péage Patte d’Oie-AIBD : la réaction du collectif des usagers après la sortie de Macky

Le Président de la République a fait, en Conseil des ministres du lundi 11 juin 2018, une communication autour de la renégociation de la concession de l’Autoroute à péage Patte d’Oie-AIBD. Il a, à ce titre, demandé au Gouvernement d’accélérer la finalisation, avant fin juin 2018, du processus de renégociation des tarifs de péage».

Le Collectif Citoyen des Usagers de l’autoroute à péage (Ccuap) se félicite de la diligence du président de la République pour la réduction du tarif. Ceci entre en droite ligne, selon un communiqué des camaradesde Cheikh Oumar Sy, de la demande citoyenne que le Collectif lui avait adressée.

En effet, dès sa naissance, la première action du Collectif a été de saisir le Chef de l’Etat d’une correspondance pour demander la publication du contrat et la réduction des tarifs de péage. Aujourd’hui, étant donné le que le chef de l’État a donné ses instructions, le Collectif  espère que le Gouvernement suivra pour sa mise en exécution.

Toutefois, il rappelle aux citoyens que le Contrat de concession qui lie l’État du Sénégal à Eiffage n’a pas été publié à ce jour. Et que cette publication reste un élément fondamental pour avoir des éléments d’appréciation de la réduction du tarif étant donné que le trafic sur l’autoroute va quadrupler avec la nouvelle ville de Diamniadio qui va accueillir la sphère ministérielle ainsi que de nouvelles infrastructures qui n’étaient pas pris en compte dans le contrat initiale

Dans le même sillage, étant donné que l’État a mobilisé officiellement 85% de l’investissement, le Collectif considère que le coût du tarif doit être revu, pour un premier temps, de moitié sur tous les points de péage. Ce, afin que le tarif Dakar-AIBD revienne à 1500 F Cfa au lieu des 3000 actuellement. Ce qui serait conforme aux revenus des Sénégalais.

En outre, le Collectif interpelle l’État du Sénégal et le Concessionnaire sur la sécurité de l’infrastructure et leur demande d’installer des parrois antibruits pour atténuer les nuisances sonores (selon les normes internationales) et éviter la divation des animaux, et l’éclairage des passerelles pour la sécurité des riverains.

Le Collectif rappelle, par ailleurs, dans la note dont Actusen.sn détient copie, que le dernier cas d’accident ayant causé le décès d’un bébé pose la nécessité de la mise en place d’une unité d’intervention rapide des sapeurs pompiers, et l’installation de bornes d’urgence pour alerter les secours.