Durant les périodes de pics, des patients se présentent chez le spécialiste en pneumologie avec une destabilisation de leur pathologie. Mais, le plus souvent, les réactions sont différées. Professeur Nafissatou Oumar Touré : << Pendant la période de mauvaise qualité de l’air, il arrive que des personnes nous viennent avec une destabilisation de leur pathologie. Cela peut être même des réactions différées par ce que cette agression est continue, pendant toute la journée, on respire les particules. Cette exposition prolongée sihnifie qu’il y a une agression des voies respiratoires de façon prolongée. Ce qui explique que ce n’est pas au moment où on a un gros pic que les patients nous viennent, mais plus tard. C’est quelques jours aprés qu’ils viennent avec une destabilisation qui s’est aggravée à force d’être exposés à la poussière. On reçoit un peu plus de patients aprés cette période de mauvaise qualité de l’air.>>
Au delà de l’impact sur la santé, ce phénomène a tendance à réduire la visibilité. << Cela complique certaines activités surtout concernant le transport. Le transport routier est souvent perturbé, en cas de phénomène de poussière, par ce que la visibilité est vraiment réduite. Ce qui peut engendrer des accidents de la route. Il y aaussi le transport aérien qui peut être affecté. Le pilote ne pourrait pas décoller ou attérir sans une bonne visibilité >>, relève le chef du service prévision et réduction des risques à l’Anacim, Papa Ngor Ndiaye. Dans ce contexte de Covid-1ç doublé de la pollution de l’air, le port du masque est plus de rigueur. << Les recommandations pour se protéger, c’est de porter un masque. Le covid-19 a fait que les populations sont habituées à porter un masque et de façon continue. C’est un élément qui aide a réduire la quantité de poussière, surtout les grosses particules >>, dit la cheffe du service pneumologie du Centre hospitalier national universitaire de Fann. Professeur Touré prodigue ici des conseils à l’endroit des sujets fragiles. << Les autres mesures qu’on peut prendre, c’est surtout par rapport aux patients qui sont asthmaiques, c’est important qu’ils maintiennent leurs traitements qui permettent l’équilibre de leur pathologie. Quand ils sentent une modification de leur tableau clinique, ils doivent aller voir leur médecin >>, prévient-elle. La pratique d’activités physiques à l’externe n’est pas conseillée en ces temps, car pour la pneumologue, << on a tendence à inhaler beaucoup plus d’air et évidemment beaucoup plus de particules >>.