La volonté exprimée par des fils de Pikine d’être au chevet de leur localité s’est traduit par la mise sur pied du mouvement dénommé l’union des forces de Pikine (UFP). Amadou Diagne qui est le président de la structure s’exprime sur l’état du département, les élections locales et les 300 milliards que l’Etat du Sénégal se propose d’allouer à la jeunesse.
Les populations de Pikine aspirent légitimement a un mieux-être
C’est un truisme que de le mentionner. Il n’y aura jamais suffisamment d’actions sociales dans la banlieue, plus particulièrement à Pikine ou la prégnance des exigences sociales a fini de clouer au pilori une bonne de la jeunesse qui aspire légitimement à un mieux-être pour s’épanouir dignement. Cette mission incombe aux pouvoirs publics mais également aux organisations et personnes physiques soucieuses de jouer leur partition dans ce qu’on pourrait appeler le processus de restauration de l’espoir envers cette jeunesse désemparée. S’ils ne prennent pas les embarcations de fortune pour rallier l’Europe, les jeunes ne ratent jamais l’occasion d’exprimer leur mal vivre dans la rue par de violentes manifestations comme celles que le Sénégal a connues ces derniers temps. Sous ce rapport précis que se justifie l’existence de l’union des forces vives de Pikine (UFP). Portée sur les fonts baptismaux il y’a juste un an, la structure faîtière étend ses tentacules dans les 16 communes de la ville de Pikine par des actions sociales de grande envergure impulsées par le Président de l’organisation Amadou Diagne. Il s’arroge le devoir de se faire l’avocat des populations: « Il est grand temps que Pikine se développe à la mesure des espoirs légitimes de sa vaillante population. A l’image de Guédiawaye qui n’est pas mal lotie en termes d’infrastructures sociales de base aux plans de l’éducation et de la santé, de voieries, d’assainissement, d’aménagement paysager, de formation et d’emploi des jeunes, les populations de Pikine aspirent légitimement a un mieux-être qui devrait se traduire par l’amélioration du cadre et de leurs conditions de vie ».
Le plus souvent, ceux qui aspirent à jouer leur partition dans le développement de leur localité ont une marge de manœuvre réduite du fait de certaines contingences comme le repli frileux des maires en exercice. Ils ont la propension à assimiler les actes sociaux posés au nom d’une citoyenneté agissante comme la résultante d’ambitions cachées pour torpiller les projets pourtant destinés à leurs administrés.
Cet état de fait les incite à adopter une logique oppositionnelle pour être présents dans les instances de décision où ils ont les coudées franches pour réaliser leur vision du développement local.
Amadou Diagne exprime son idée sur ce point précis: « A mon humble avis, la légitimité de notre candidature se mesure beaucoup plus à l’aune d’un projet de gouvernance locale bien élaboré qu’à celle d’actions sociales menées d’une manière naturelle, désintéressée et spontanée, singulièrement par devoir de redevabilité et de reconnaissance envers notre localité d’origine qui nous a tout donné. Toutefois si dans le cadre des actions sociales menées, les populations satisfaites vont au-delà de l’appropriation pour nous accorder leur onction et leur confiance après s’être reconnues dans nos ambitions et notre programme de gouvernance locale, nous n’hésiterons pas un seul instant de briguer leurs suffrages pour mieux les servir mais en parfaite synergie avec d’autres dignes fils de Pikine ayant des prédispositions nécessaires pour traduire en actes leurs aspirations légitimes ».
La décision du Président d’octroyer 300 milliards à la jeunesse est salutaire
Les jeunes de la banlieue, notamment de Pikine ont payé un lourd tribut des dernières émeutes notées dans notre pays avec des morts et des centaines de blessés. Dans son message à la nation qui a suivi la tension politico-sociale, le Président Sall a fait l’annonce de l’octroi de 350 milliards à la jeunesse. Amadou Diagne apprécie la mesure : « C’est une décision salutaire dont il faut se féliciter. Rien que l’annonce a mis du baume dans les cœurs de jeunes et restaurer l’espoir légitime qu’ils nourrissent de s’épanouir dignement. Il n’est pas besoin d’être un sociologue pour savoir que les récentes manifestations notées dans le pays avaient un soubassement beaucoup plus social que politique ». Poursuivant dans la même veine, le président de l’union des forces de Pikine convoque les initiatives passées de l’Etat envers la jeunesse sénégalaise pour qu’elles : « Pas moins de 700 milliards ont été déjà injectés dans la mise en œuvre de projets réalisés par plusieurs structures de promotion et d’appui à la jeunesse. De ce point de vue, on peut dire sans risque de se tromper que c’est moins la volonté de l’Etat de satisfaire les besoins de la jeunesse que la stratégie d’approche qui peut donner matière à refléxions ».
D’où le mode de gestion de la manne financière qu’il préconise en ces termes : « la préoccupation du Président de la République de de contribuer au bien-être de la jeunesse à tous points de vue n’a jamais été aussi vive. D’où sa ferme volonté de la loger à la présidence de la République afin d’avoir un œil vigilant sur l’usage qui en sera fait. Nous préconisons la mise en place d’un guichet unique pour le financement des projets des jeunes ». Interpellé sur l’affaire Adji Sarr-Sonko et la question du 3e mandat de Macky Sall, Amadou Diagne déclare qu’il n’est ni juge ni constitutionnaliste pour en parler.
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