Les chauffeurs de taxis regroupés dans les différents syndicats ont organisé un rassemblement à la place de la Nation pour dénoncer la concurrence déloyale et surtout irrégulière que leur mènent les conducteurs de motos thiak-thiak.
Ils étaient des centaines de chauffeurs de taxis à se retrouver mercredi à la place de la Nation. Des véhicules garés, arborant tous des brassards rouges, les taximen de Dakar et d’autres régions ont bravé la chaleur pour exprimer leur désarroi. Ils dénoncent « la concurrence déloyale et surtout irrégulière » que leur mènent les motos Thiak-Thiak et les taxis clandos.
« Nous ne sommes pas contre ces gens qui utilisent les motos jakarta ou Thiak-Thiak, mais il faut savoir qu’il n’existe aucun décret qui légalise leur circulation dans le milieu du transport », explique Bara Guèye, l’un des responsables syndicaux.
Poursuivant son propos, il impute la responsabilité à l’Etat qu’il accuse de laxisme vis-à- vis de cette situation. Selon lui, « les transporteurs Thiak-Thiak n’ont rien de légal et ils ne payent aucun droit. Alors que les chauffeurs paient une assurance à 21 mille Fcfa et leurs droits de stationnement.
« L’Etat n’a rien fait pour arrêter cette situation et on dirait même qu’il est complice », déplore le porte-parole du jour. C’est pourquoi, poursuit-il, nous demandons la démission du Directeur des Transporteurs et celle du Directeur du Cetud.
« Il faut finir vraiment avec le transport irrégulier à Dakar, il est hors de question de rester les bras croisés face à cette situation, Nous sommes en train de nous préparer pour livrer la bataille à suivre. Si rien n’est fait, on ne va plus payer les droits de stationnement qui rapportent beaucoup d’argent à l’Etat », prévient Bara Guèye.
Abondant dans le même sens, le président du regroupement des chauffeurs taxi de Thiès, Mor Talla Guèye, dénonce le manque de rigueur à leur appliquer la loi. Pire, il estime que cette anarchie a frappé de plein fouet les transporteurs de taxis. « Les taximen vivent depuis quelques années un véritable calvaire à Thiès, nous n’avons plus rien à cause des motos Jakarta. N’importe qui exerce aujourd’hui le métier de transporteur », déplore Mor Talla Guèye, en rappelant les dangers encourus avec ce type de transport, notamment les agressions notées chez certains transporteurs de Jakarta, le vol permanent entre autres actes qui confirment l’anarchie qui sévit dans le milieu du transport.
Les Taximen fustigent par ailleurs les retards notés dans le renouvellement des licences qui attendent depuis 2016, de même que les tracasseries endurées par les acteurs. Ils entendent mettre en place une intersyndicale pour aussi finir avec toute tracasserie policière.
Le Directeur des transports Cheikh Omar Guèye considère pour sa part que l’activité des motos Thiak-Thiak et autres taxis « Allo Dakar » est illégale. Il soutient que les autorités sont en train de faire le maximum pour régler ce fléau.
L’As