Nous ignorons si l’exercice est pratique et courant en Occident. Mais chez nous, dans ce charmant pays des paradoxes, il relève plus souvent du folklore. On ne fait jamais les choses comme les autres. Il nous faut un gigantesque tintamarre pour des choses qui auraient pu se faire simplement. Et ça relève de la bêtise quand justement ce que l’on inaugure puisqu’il s’agit de cet exercice élémentaire n’est pas fonctionnel.
Mais bon, ces choses-là, ce régime dont la politique politicienne est au cœur de ses actions de tous les jours, nous y a habituées. Vous vous souvenez de ce fameux Train Express Régional (TER) au coût de plus de 800 milliards et inauguré le 14 janvier 2019 en grande pompe mais qui ne roule toujours pas ? Normal, il fallait en mettre plein la vue des électeurs en perspective d’une réélection qui était devenue une question de vie ou de mort !
Inaugurer ce qui n’est pas prêt, seuls, nous autres nègres, sommes capables de cette absurdité. Pendant qu’il veut nous faire croire qu’il faisait une tournée économique, alors que tout le monde sait qu’il est en campagne électorale, le Chef s’en était allé tranquillement à Kédougou inaugurer une infrastructure sanitaire. Un hôpital de niveau 2 et doté d’équipements de pointe. Et voilà qu’au moment où il baptisait le joyau, un accident malheureux a emporté trois jeunes employés de presse et blessé deux de leurs compagnons.
Lesquels ont été évacués dare-dare sur… Dakar. Une véritable hérésie ! Un hôpital aux équipements de pointe inauguré en grande pompe et pour le fonctionnement duquel il faudra encore attendre des mois voire des années ! Malheureusement, nous sommes habitués à ces incongruités que l’on peut mettre sur le compte de la politique du spectacle. Ceci, au grand dam d’une population toujours abusée. Il nous faudra impérativement revenir à l’essentiel. Faire les choses naturellement. Et cesser de faire du folklore autour des inaugurations. Ça nous aidera à grandir et être plus responsables.