Laurent Gbagbo rentrera bien le 17 juin. Le gouvernement « prend acte » de cette annonce faite lundi par ses partisans, après avoir regretté mardi 1er juin ne pas avoir été consulté. Les discussions entre les émissaires de l’ancien président et le gouvernement se poursuivent pour préparer ce retour et notamment savoir quelle forme il prendra.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
Alors que depuis 48h la polémique enfle autour de l’annonce de la date du retour de Laurent Gbagbo le 17 juin, le ministre de la Réconciliation Kouadio Konan Bertin a rendu visite ce lundi au FPI GOR.
À la sortie, KKB a tué la controverse. « Les deux parties sont en négociations pour que ce retour soit un retour apaisé. Maintenant, nous sommes un État de droit. Gbagbo est un homme libre. C’est à lui de décider quand il vient dans son pays. Nous avons appris qu’il vient le 17. Nous prenons acte », a déclaré le ministre de la Réconciliation.
Le ministre de la Réconciliation a tenu à rappeler que compte tenu de son statut particulier d’ancien chef d’État, « son retour doit s’étudier en tenant compte des questions de sécurité, de logements, etc ». « Nous avions estimé qu’avant de fixer une date, il fallait préparer tout ça », a encore déclaré Kouadio Konan Bertin pour expliquer la réaction du gouvernement qui regrettait ne pas avoir été consulté avant.
De son côté, le secrétaire général du FPI GOR Assoa Adoua a indiqué qu’il avait rencontré le Premier ministre Patrick Achi ce lundi, et que ce dernier s’était dit prêt si nécessaire à affréter un avion pour ramener Laurent Gbagbo au pays. « Je dis à tous ceux qui veulent polémiquer de se référer à la déclaration du président Ouattara, du 7 avril, qui a dit ceci : « Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé peuvent rentrer quand ils veulent ». Quand j’ai rencontré le Premier ministre pas plus tard que le 31 mai, il a dit que le président Ouattara était décidé à prendre en charge les frais du voyage du président Laurent Gbagbo. Même s’il faut prendre un avion, nous sommes prêts à en envoyer un. Nous, ça nous suffit. »