Une cérémonie officielle de remise des premières cartes nationales de presse aux journalistes et techniciens des médias est prévue lundi au ministère de la Culture et de la Communication. L’événement se tiendra en présence du ministre Abdoulaye Diop.
L’instauration d’une Carte nationale de la presse est une des réformes majeures du Code de la presse en vue d’assainir le secteur des médias.
La carte nationale de la presse est délivrée par une Commission présidée par Daouda Mine, journaliste au Groupe Futurs médias (GFM).
Elle est composée de huit membres titulaires et huit suppléants : un représentant du Ministère chargé de la Justice ; un représentant du Ministère chargé de la Communication ; un représentant du Ministère chargé du Travail ; un représentant de l’organe de régulation de la chaîne de valeur audiovisuelle ; un représentant de l’organe d’autorégulation.
Y figurent également un représentant de l’organisation patronale de presse la plus représentatif ; un représentant du syndicat des professionnels des médias le plus représentatif ; un représentant de l’association de la presse en ligne la plus représentative.
Selon le Code de la presse, ’’la Commission de la carte nationale de presse fait également office de Commission de validation des acquis de l’expérience et se doit d’assurer la publication de la liste des journalistes détenteurs de la carte nationale de presse par tous les moyens appropriés’’.
Le texte indique que le journaliste ou le technicien ’’a droit à la carte nationale de presse’’ et que ’’seuls les détenteurs d’une carte nationale de presse peuvent se prévaloir de la qualité de journaliste ou de technicien des médias à l’occasion de l’établissement de tout acte administratif, en vue de bénéficier des dispositions prises en faveur de la presse par les autorités étatiques’’.
Selon le Code, ’’la carte nationale de presse donne à son titulaire un accès libre à tous les lieux et espaces d’événement ou de manifestation publique, où il est susceptible de trouver des informations d’intérêt public ou utiles à la réalisation de sa mission, sous réserve du respect du +secret-défense+, du secret de l’enquête et de l’instruction et de la réglementation applicable à l’accès à certains sites ou structures’’.
Le journaliste ou technicien qui postule à la carte nationale de presse ’’doit jouir de ses droits civiques et civils et fournir un dossier comprenant obligatoirement un quitus délivré par l’organe d’autorégulation ; une demande indiquant, entre autres, l’adresse à laquelle le postulant pourra être convoqué ; un extrait d’acte de naissance ou une photocopie de la carte nationale d’identité’’.
Il est également requis ’’un extrait de casier judiciaire datant de moins de trois mois ; une copie certifiée conforme du diplôme d’une école de journalisme reconnue par l’État ou tout autre document reconnu équivalent par les autorités gouvernementales compétentes ; un engagement à tenir la commission informée de tout changement intervenu dans sa situation, et à rendre la carte à la commission, dans le cas où il perdrait la qualité de journaliste ou de technicien des médias au sens du présent Code’’.
La carte nationale de presse est attribuée pour une durée de trois (3) ans aux journalistes et techniciens des médias et son renouvellement doit être demandé par l’intéressé au plus tard trois (3) mois avant la date d’expiration, selon les disposition du Code de la presse.
Daouda Mine