La marche de l’Amicale des travailleurs de l’électricité (Ate) interdite par le préfet de Kaolack a viré aux échauffourées ce mercredi. Déterminés à braver l’interdit, les contestataires se sont heurtés à la police qui a fait usage de gaz lacrymogènes. Une situation qui n’a pas laissé de marbre les alliés de Pape Mademba Bitéye qui y voient une main politique manipulant les jeunes.
Les responsables des 499 agents se disent être sensibles au sort de certains de leurs camarades qui ont passé plus d’une dizaine d’années dans la boîte sans être régularisé. “Ate a été créé depuis 2017. Depuis cette date, nous n’avons de cesse de nous battre pour la régularisation des prestataires qui ont entre 5 et 20 ans d’expérience dans la boîte. Le directeur général de la Senelec Pape Mademba Bitéye ne veut pas faire avancer les choses”, ont – ils dénoncé.
Ces propos sont balayés d’un revers de main par Cheikh Ibrahima Diallo, secrétaire général du parti justice et développement (PJD), allié du Directeur de la Senelec qui rappelle que le contentieux a précédé l’avènement de M. Bitéye à la tête de la société nationale. ” Ils disent qu’ils sont là depuis 2017 alors est ce que la responsabilité d’un manager qui n’est là que depuis 2019 est engagée ? ” s’interroge M. Diallo pour souligner les errements des grévistes.
Ne s’arrêtant pas dans sa réflexion, Cheikh Ibrahima Diallo révèle que la Senelec ne signe pas de contrats avec des prestataires et conclut que les marcheurs de l’ATE sont dans la manipulation avec l’aide de politiciens en perte de vitesse. “Les oiseaux de mauvaises augures couverts par des lobbies ont poussé cette jeunesse à descendre dans la rue à Kaolack pour essayer de défier les forces de l’ordre par une manifestation non autorisée au lieu d’aller tenir tête au prestataire qui les a embauchés, ils visent la Senelec.”