Après des entretiens avec le président de la transition Assimi Goïta, la Cédéao a rencontré, mercredi, au Mali, le nouveau Premier ministre, Choguel Maïga. Ce dernier promet un nouveau gouvernement d’ici dimanche.
Au Mali, le nouveau Premier ministre de transition, Choguel Kokalla Maïga, a déclaré, mercredi 9 juin, qu’il formerait un gouvernement d’ici à dimanche, avant un retour des civils au pouvoir prévu début 2022, pour accéder aux exigences de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), dépêchée dans le pays après deux coups d’État militaires.
« Sauf avis contraire du président de la transition, avec lequel je m’entretiens quotidiennement, nous avons l’intention au plus tard dimanche d’annoncer aux Maliens la composition du nouveau gouvernement », a déclaré Choguel Maïga à l’issue d’entretiens avec une délégation de la Cédéao.
La mission des États ouest-africains, envoyée au Mali depuis mardi, s’est dite « rassurée » par les engagements pris par le nouveau président, le colonel Assimi Goïta, quant à un retour des civils au pouvoir début 2022, ainsi que par la volonté du Premier ministre de transition de former un gouvernement « inclusif », a déclaré, mercredi, Jean-Claude Kassi Brou, un haut responsable de la Cédéao.
La Cédéao « rassurée »
La délégation de la Cédéao a également reçu de la part du président et du Premier ministre de transition l’assurance que ni l’un ni l’autre ne se présenteraient à la présidentielle de 2022, comme elle l’avait exigé lors de son sommet extraordinaire du 30 mai sur le Mali.
Lors de ce sommet, l’organisation avait suspendu le Mali de ses institutions, après un deuxième putsch en neuf mois, qui a porté de facto le colonel Goïta à la tête de ce pays, pris depuis près de dix ans dans la tourmente sécuritaire et politique. La France, engagée militairement au Mali et au Sahel, avait, quant à elle, suspendu ses opérations militaires conjointes avec les forces maliennes.
Entre temps, le colonel Goïta s’est fait investir président de transition lundi, tentant dans le même temps d’apporter des gages « aux échéances prévues » le 27 février 2022, comme la tenue d’élections présidentielle et législatives. Quelques heures après son investiture, le nouveau président a accédé à une autre demande de la Cédéao, mettre un Premier ministre civil au pouvoir, en nommant Choguel Kokalla Maïga, un vétéran de la politique issu des rangs du M5.
Quant à une levée de la suspension malienne de la Cédéao, « il s’agira de voir rapidement comment on revient dans l’ordre constitutionnel normal », a ajouté Jean-Claude Kassi Brou, « et à partir de là les chefs d’État (de la Cédéao) évalueront la situation ».
Avec AFP