Annulation de la dette africaine : Youssou Ndour et Cie introduisent le dossier au sommet du G7

Annulation de la dette africaine : Youssou Ndour et Cie introduisent le dossier au sommet du G7

Le Comité de pilotage de l’initiative pour l’appel à l’annulation de la dette publique africaine a transmis, mercredi au diplomate britannique à Dakar une lettre destinée à son Premier ministre afin que ce dernier plaide auprès des siens lors du Sommet du G7 qui se tient les 11, 12, et 13 juin à Carbis Bay, (Grande Bretagne).

Après le plaidoyer des chefs d’Etat africains lors du sommet sur le financement de l’économie africaine, tenu à Paris en mai dernier, réitérant leur énième appel à l’annulation de la dette publique africaine, c’est autour du comité de pilotage, dans le cadre du déroulement de son programme d’activités, en perspective du Sommet du G7 qui aura lieu les 11, 12, et 13 juin prochain à Carbis Bay, au Royaume-Uni, de transmettre à l’ambassadeur de la Grande Bretagne au Sénégal un document de plaidoyer.

«Ce matin (avant-hier, Ndlr) nous avons rencontré l’ambassadeur d’Angleterre au Sénégal, parce que dans notre démarche, nous saisissons toutes les opportunités, et marquons toutes les occasions pour réaffirmer notre détermination et faire passer notre message», a déclaré Youssou Ndour, porte-parole du jour.

Le G7, regroupant entre autres pays les plus industrialisés (États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon) va se réunir pour s’épancher sur les nouvelles orientations économiques du monde à la suite de la pire crise sanitaire. En perspective de cet événement, «nous avons voulu marquer cette occasion pour défendre notre cause et notre démarche. Et nous avons, me semble-t-il, été bien reçus et très bien entendus par l’ambassadeur pour faire parvenir le document au premier ministre Britannique afin qu’il porte le plaidoyer auprès siens lors dudit sommet du G7 », explique le musicien et homme d’affaires sénégalais.

A la question de savoir s’ils étaient convaincus d’une suite favorable de leur démarche transmise au diplomate Britannique, Youssou Ndour dit ceci : « Nous ne sommes pas les seuls dans ce combat. Nous sentons l’élargissement du mouvement par l’adhésion d’autres sympathisants et autres parlementaires qui nous ont montré leur solidarité et leur adhésion à l’initiative pour l’annulation de la dette publique africaine».

Toutefois, il tient à préciser : «même si nous sommes optimistes, nous savons que le combat est loin d’être gagné ». Le G7, qui regroupe aujourd’hui les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon, a vu le jour au milieu des années 1970 à la suite du premier choc pétrolier.

Son objectif affiché est alors de permettre aux chefs d’Etat et de gouvernement des pays les plus industrialisés de se réunir annuellement dans une ambiance décontractée, loin de tout protocole, afin de discuter en toute franchise des affaires du monde. Le véritable dessein derrière la création du G7 est plutôt d’offrir aux grandes puissances un moyen de contourner l’ONU dont le Conseil de sécurité est alors, il est vrai, régulièrement bloqué par les vetos de l’ex Union soviétique, et de décider entre elles des grandes orientations internationales.

A noter que le G7 représente aujourd’hui environ 58 % de la richesse nette mondiale, plus de 46 % du produit intérieur brut mondial basé sur les valeurs nominales, et plus de 32 % du Pib de la planète basé sur la parité de pouvoir d’achat, mais sa légitimité au contraire de celle du G20, plus représentatif du nouvel ordre international est de plus en plus contesté et le modèle politique de ses membres, celui de la démocratie libérale occidentale, semble avoir perdu son pouvoir d’attraction.

Sud Quotidien