Le Sénégal est résolument engagé dans la production de vaccins contre la Covid-19. Une réunion dans ce sens est coprésidée, ce vendredi 11 juin 2021, par le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, et son collègue de l’Economie du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, en présence de l’Administrateur de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD), Amadou Alpha Sall, et de nombreux chefs de services.
A cette occasion, le Ministre Abdoulaye Diouf Sarr a rappelé la « tension réelle au niveau mondiale dans la production de vaccins ». C’est ce qui explique, selon lui, la décision du Président Macky Sall de soutenir toute initiative allant dans le sens de la production locale de vaccins anti Covid-19. L’expérience de l’Institut Pasteur de Dakar est une opportunité ; d’où l’engagement de l’Etat qui appuie la structure à se positionner dans la chaîne de production de vaccins. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, le vaccin anti Covid-19 produit au Sénégal devra être le premier livrable du Chef de l’Etat quand il héritera de la présidence pour 2022-2023. « Il faut tout faire pour que le Chef de l’Etat puisse dire voilà ce que j’offre à l’Afrique, et cela va être révolutionnaire », a ajouté le Ministre de la Santé et de l’Action sociale.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a salué l’important travail abattu par son collègue de la Santé et de l’Action sociale, l’ensemble de ses collaborateurs et l’IPD ; ce qui a permis au Sénégal d’être félicité à travers le monde. Selon Amadou Hott, en se positionnant, le Sénégal prouve qu’un pays en développement peut être capable de grandes innovations dans le domaine de la production industrielle de vaccins. Il a annoncé la mise en place d’un comité technique dirigé par le Président de la République, avec la participation du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, du Ministère des Finances et du Budget, de l’Institut Pasteur de Dakar et des partenaires au développement. Amadou Hott a rappelé la nécessité de créer une bonne synergie autour du projet de production car « il n’y a point de relance économique sans la maîtrise de la pandémie de Covid-19 ».
L’Administrateur de l’IPD, Amadou Alpha Sall, a souligné que le projet de production locale de vaccins est très avancé. Selon lui, l’Afrique qui ferme la marche dans ce domaine, avec seulement 1 % des vaccins produits localement, entend réduire la dépendance et assurer la souveraineté alimentaire, sanitaire et pharmaceutique. Amadou Alpha Sall assure que l’écosystème est favorable pour que le projet se réalise. Il a ajouté que les partenaires au développement ont déjà commencé à apporter leurs contributions, notamment la Grande-Bretagne et l’Agence française de Développement. L’Administrateur de l’IPD a assuré que les premières doses produites au Sénégal devraient sortir des laboratoires dans le premier trimestre de l’année2022. Il suffit juste, selon lui, d’un accompagnement de l’Etat notamment dans le cadre réglementaire, l’achat des vaccins ainsi produits, le plaidoyer au niveau africain.