A quelques mois des locales, Pastef devra atteindre un premier jalon consistant au choix des candidats.
Ces élections représenteront un test grandeur nature pour ce parti, qui dès sa création, ambitionne de conquérir le pouvoir.
Pastef qui bat tous les records en termes de croissance, de détermination de ses militants, d’innovation et de patriotisme dégarni de tout extrémisme, fera face à un couteau à double tranchant.
En effet, victorieux, il s’exposera à une grande exigence de la part de ses adversaires et de la population, tant la barre de l’éthique, de la vertu et de la transparence a été placée très haut; perdant, le doute s’installera sur sa capacité de constitution d’une machine de guerre électorale et il sera victime d’une hémorragie de militants démotivés et sceptiques pour la suite.
Dans ce contexte, la dimension humaine sera centrale et par voie de conséquence , il est évident que le choix des candidats doit occuper une place prépondérante.
Si on pense que le Président de Pastef sera à lui seul gage d’engrangement de l’électorat nécessaire pour gagner les locales, alors on se trompe lourdement.
Cette élection, particulièrement complexe, se gagnera par le choix du candidat qui sied, connu du terroir, engagé dans le développement local, d’une probité morale indiscutable, qui épouse l’identité du milieu et doté d’une capacité à fédérer des « non miscibles ».
C’est un axiome que de dire que ce candidat doit également se retrouver dans le moule identitaire et en phase avec la ligne de conduite du parti.
S’il s’agit d’un candidat issu d’un parti allié, l’image de pastef sera également engagée. Il conviendra alors d’avoir les gages nécessaires par rapport aux critères précités(compromis mais pas de compromission).
L’instance centrale devrait aussi jouer un rôle de soutien stratégique, notamment sur des programmes adaptés pour chaque localité. la stratégie corporate qui considère les rôles centraux comme un avantage concurrentiel est parfaitement transposable en politique.
Tout ce qui précède est à l’image du véhicule(le parti et ses structures ), du conducteur(le candidat) et de la destination(objectif électoral).
Alors ne soyons pas ingénus en passant que seul un véhicule performant, suffirait à gagner une course automobile.