La tournée économique du président Macky Sall a été marqué par la présence des nervis, qui ont exercé des violences sur des citoyens arborant des brassards rouges pour exprimer leur mécontentement devant le Chef de l’Etat. L’ancien député Moussa Tine, qui dénonce cette situation, interpelle les députés pour la mise ne place d’une commission d’enquête parlementaire sur cette affaire de nervis.
“Les images que nous avons vu circuler sur les réseaux sociaux sont indignes de notre démocratie. Cela est inacceptable pour un pays qui a l’ambition de construire une démocratie apaisée. Si chaque parti politique faisait recours à des nervis on irait systématiquement vers une guerre civile. Tous les pays où on a vu de telle pratique, ont fini vers la guerre civile. Et le Sénégal n’est pas une exception, il faut qu’on fasse attention”, a déclaré d’emblée Moussa Tine sur la Rfm.
Question orale
Pour lui, c’est le rôle de l’Assemblée nationale d’assurer l’unité nationale mais aussi de faire en sorte que les fondements de l’Etat de droit notamment le transfert de toutes formes de violence à l’Etat soit respecté par le parti au pouvoir. “Répliquer juste peut être efficace, mais je pense que nous avons besoin de situer les responsabilités. C’est pourquoi, j’appelle les députés à se saisir de cette affaire par une question orale au ministre qui devra venir répondre devant l’Assemblée nationale et de façon publique. Dire non seulement qu’elle est la légitimité de ces gens, qui les a recrutés, quelle est la légalité de ce recours à cette justice privé. Mais aussi pourquoi on voit ces nervis opérer souvent auprès de la gendarmerie et de la police. La question du recrutement agitée aujourd’hui doit aussi être tiré au clair”, a-t-il proposé.
Commission d’enquête
Au delà de la question d’ailleurs, ajoute le leader du parti Alliance démocratique, “il faut envisager même une commission d’enquête parlementaire pour savoir les tenants et les aboutissants de cette question.”
Trois (3) élections à venir
“Cela est d’autant plus urgent que nous allons vers deux années difficiles. De 2022 à 2024, nous avons trois (3), élections au Sénégal : les Locales, les Législatives et la Présidentielle. Cela veut dire que si l’on ne fait pas attention, nous allons vers une période de tension, qui peut secouer tous les fondements de notre Etats, notre République.