Une semaine après la rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine à Genève, la France et l’Allemagne proposent d’organiser un sommet du même acabit pour l’Union européenne.
C’est une proposition parmi d’autres et elle sera évoquée, ce jeudi 24 juin, au premier jour du sommet des chefs d’États et de gouvernements de l’Union européenne où la question de la Russie sera au programme, avec notamment l’examen du rapport demandé au chef de la diplomatie européenne Josep Borrell sur les orientations stratégiques de la relation future avec Moscou. La proposition franco-allemande pour un nouveau mode de relation avec la Russie comprend entre autres l’idée d’avoir des échanges directs avec Vladimir Poutine.
Une des formules pourrait être un sommet UE-Russie avec uniquement les dirigeants des institutions européennes comme ce qui se faisait régulièrement avant 2014 et la crise ukrainienne puis l’annexion de la Crimée – ou alors avec un nombre restreint de chefs d’États et de gouvernements.
Se préparer à un bras de fer
C’est là une des idées que la France et l’Allemagne mettent en avant pour envisager l’avenir des relations avec la Russie. Le rapport de Josep Borrell sur la stratégie des relations avec le Kremlin est apparemment trop consensuel pour l’axe franco-allemand qui veut aller plus loin dans la possibilité d’un rapprochement avec Moscou. Mais les deux capitales préconisent aussi que l’UE se prépare à un bras de fer éventuel et envisagent des sanctions contre certains secteurs de l’économie russes car les sanctions personnelles se sont montrées insuffisamment efficaces.
L’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny semble avoir eu raison de l’indulgence de l’Allemagne envers la Russie et Angela Merkel pour son dernier grand sommet serait désormais prête à donner à l’Union européenne une position plus ferme face à Moscou.