Les parlementaires européens débattent, ce jeudi 24 juin, de la loi européenne sur le climat. Celle-ci fixe de nouveaux objectifs de réduction des émissions de CO2 à l’horizon 2030 qui feront de l’Europe le premier continent climatiquement neutre en 2050.
Avec notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein
« Il est temps de prendre ses responsabilités. Il faut donc voter en faveur du compromis trouvé par les États membres », insiste le rapporteur du texte.
Le Parlement européen avait proposé un objectif de réduction des émissions de CO2 plus ambitieux : 60% pour 2030 par rapport aux émissions de 1990, contre 55% aujourd’hui. Il s’agit d’une réduction nette qui inclut donc la compensation des émissions de CO2 par des puits de carbone naturels tels que la reforestation par exemple.
« Le début des efforts »
L’effort réel sera donc moindre, regrette Caroline Roose, eurodéputée écologiste française, qui votera contre le compromis : « Les scientifiques nous disent qu’il faudrait baisser nos émissions de gaz à effet de serre d’au moins 65% d’ici 2030 pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Aujourd’hui, ce sont quelques points qui peuvent vous sembler dérisoires. Demain, ce sera plus d’inondations, de sécheresses, d’insécurité alimentaire, de vies humaines perdues. »
« Ce n’est pas la fin mais bien le début des efforts », insiste Frans Timmermans, le commissaire européen à l’Action climatique. La Commission européenne va en effet devoir traduire ces objectifs contraignants en propositions concrètes. Elle présentera une série de réformes le 14 juillet prochain.