Les producteurs de Gabar, dans la commune de Léona (Louga), ont appelé, dimanche, l’Etat du Sénégal à les aider à écouler leurs productions d’oignon et à disposer de magasins de stockage, compte tenu de la mévente à laquelle, ils sont confrontés.
‘’Un grand nombre de la production a pourri parce que nous n’avons pas où la vendre. Nous n’avons reçu aucun soutien de notre ministère de tutelle et ce que nous voulons, c’est que l’Etat pense aux producteurs’’, a déclaré l’un d’eux, El Hadji Maguette Boye.
S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée par des membres de l’Association pour la promotion des produits agricoles du Sénégal (APASEN), il a dénoncé la concurrence déloyale de l’agrobusiness.
‘’Face la concurrence de l’agrobusiness, nous n’arrivons pas à nous en sortir. Ils ont les moyens de vendre leur production à des prix bas. Si nous les suivons, nous allons faire faillite’’, a-t-il averti dans l’Aps.
Selon M. Boye, la production de cette année est ‘’de qualité’’, mais les producteurs de Gabar n’ont nulle part où l’écouler, l’oignon étant vendu entre125 et 150 francs CFA le kilogramme. ‘’Il faut que l’Etat nous aide à éponger nos dettes et à subvenir à nos besoins. Nous allons vers la Tabaski et nous ne sommes pas sûrs de pouvoir célébrer correctement la fête, parce que nous n’avons jusque-là aucun revenu ’’, a-t-il plaidé.
‘’Tous les producteurs de la zone des Ndiayes rencontrent les mêmes difficultés. Nous avons des problèmes à vendre nos productions. Nous avons fait notre première campagne il y a quelques semaines , et jusqu’à présent, nous n’arrivons pas à vendre’’, a de son côté expliqué Youssou Sow, lui aussi un producteur.
Certes les cultures sont arrivées en maturation, mais les producteurs sont dans l’incapacité de récolter puisque n’ayant nulle part où stocker cette prochaine production.
‘’Nous sommes obligés de laisser la production dans les champs. A cause de cette situation, une grande partie a pourri dans les près. Nous demandons à l’Etat de nous aider à vendre nos productions. Nous avons contracté des dettes au niveau des banques et nous risquons de ne pas pouvoir honorer nos engagements’’, s’est-il inquiété.
Selon M. Sow, l’APASEN a créé une coopérative pour racheter les stocks d’oignon dans les marchés et aussi installer des chambres froides pour le stockage des productions pour pourvoir ensuite les revendre et récupérer les investissements consentis.
‘’Nous appelons l’Etat du Sénégal et les bailleurs de fonds à nous y aider’’, a-t-il imploré.
*
leral