Aux Etats-Unis, la Cour suprême a offert ce mardi 26 juin une victoire importante aux anti-avortement. La plus haute juridiction du pays a donné tort à la Californie qui imposait à des centres anti-IVG d’informer les femmes sur leurs droits à l’avortement. Les juges de la Haute cour ont estimé que cette loi californienne était contraire à la constitution américaine.
De notre correspondant en Californie, Eric de Salves
A l’origine de cette plainte, une loi californienne de 2015 qui impose à des organismes de conseil médical privés – appelés centres de crise de grossesse- d’informer les femmes enceintes sur leur droit à l’avortement.
La Californie, Etat pourtant réputé le plus libéral des Etats Unis compte une centaine de ces centres, animés par des groupes chrétiens pour diffuser un message anti-IVG. Ce mardi 26 juin, la Cour suprême a choisi de se prononcer en leur faveur. La plus haute juridiction américaine estime en effet qu’en les obligeant à distribuer une documentation aux femmes enceintes sur l’interruption volontaire de grossesse, la loi californienne viole la liberté de conscience des pro-life, garantie par le premier article de la Constitution.
« C’est une victoire de la liberté d’expression, la Californie ne peut plus forcer les centres de crise de grossesse à émettre un message qui va à l’encontre de leurs croyances religieuses », s’est immédiatement félicité le groupe anti-avortement Liberty Counsel, co-auteur de la plainte.
Une décision adoptée de justesse par cinq juges sur 9. Et selon les partisans de la loi californienne, c’est la nomination par Donald Trump du juge très conservateur, Neil Gorsuch à la Cour suprême qui a fait pencher la balance en faveur des anti-IVG.