Parmi les accusés figurent l’ancien Président Blaise Compaoré, qui vit en Côte d’Ivoire, et le général Gilbert Diendéré, qui purge une peine de vingt ans de prison.
Le procès de l’assassinat de Thomas Sankara, icône panafricaine tuée avec douze autres personnes lors d’un coup d’Etat en 1987, débutera le 11 octobre à Ouagadougou, a annoncé, mardi 17 août, le procureur militaire du Burkina Faso. «Le procureur militaire près le Tribunal militaire de Ouagadougou informe l’opinion nationale et internationale que le procès des personnes mises en cause dans l’affaire de l’assassinat du Président Thomas Sankara et de ses douze compagnons s’ouvrira le lundi 11 octobre 2021 à partir de 9 heures», indique un communiqué transmis à l’Afp. Le procès sera délocalisé «dans la salle des banquets de Ouaga 2000» et sera «public», précise le texte. Mi-avril, le dossier avait été renvoyé devant le Tribunal militaire de Ouagadougou après la confirmation des charges contre les principaux accusés, dont l’ex-Président Blaise Compaoré, trente-quatre ans après la mort du «père de la révolution» burkinabè. Outre M. Compaoré, douze autres accusés seront jugés pour «attentat à la sûreté de l’Etat», «complicité d’assassinats» et «complicité de recel de cadavres».
«Beaucoup d’accusés sont décédés»
Parmi ces accusés figurent le général Gilbert Diendéré, l’un des principaux chefs de l’Armée lors du putsch de 1987, devenu ensuite chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, ainsi que des soldats de l’ex garde présidentielle. Le général Diendéré purge actuellement une peine de vingt ans de prison pour une tentative de coup d’Etat en 2015. Davantage de personnes étaient mises en cause initialement, mais «beaucoup d’accusés sont décédés», selon les avocats de la partie civile.