J-210. Marine Le Pen a lancé le compte à rebours avant l’élection présidentielle en France. La candidate du Rassemblement national (RN) a donné le coup d’envoi de sa troisième campagne lors d’un meeting à Fréjus dans le sud de la France ce dimanche 12 septembre. Un meeting en plein air, sans masques ni passe sanitaire auquel la candidate est opposée. Après déjà deux échecs et un revers aux régionales, Marine Le Pen rêve toujours d’une revanche face à Emmanuel Macron.
Julien Chavanne
« Le temps est venu. » Le slogan est écrit en grand derrière le pupitre de Marine Le Pen. « C’est maintenant ou jamais », dramatise la candidate. « Il est des batailles qu’on n’a pas le droit de perdre. l’élection présidentielle de 2022 est de celle-là, et parce que nous n’avons pas le droit de la perdre, nous allons la gagner ! » Une sommation adressée aux électeurs qui ont manqué dans les urnes aux dernières régionales.
C’est déjà le troisième tour de piste pour Marine Le Pen. Alors elle essaie d’innover avec un nouveau fil rouge : les libertés. « Je serai la présidente des libertés françaises. Et croyez-moi, ça changera tout ! »
Vaccins, sécurité, harcèlement sexuel… Marine Le Pen brasse large. Et retient ses coups. Emmanuel Macron n’est cité qu’une seule fois. Pas un mot sur Éric Zemmour.
Zemmour « va lui faire du souci »
La probable candidature du polémiste de CNews inquiète pourtant certains militants : « Ah oui, il peut lui prendre des voix », reconnait l’un. « Il est nouveau, il a jamais fait de politique présidentielle et je pense que oui, ça va lui faire du souci », confie une autre militante.
Marine Le Pen cède les rênes de son parti à son dauphin l’eurodéputé Jordan Bardella. Un changement cosmétique pour se présenter comme une candidate au-dessus des partis.
rfi