Dans un monde toujours secoué par la pandémie et la guerre en Ukraine, les célébrations du jubilé de platine d’Elizabeth II offre une parenthèse joyeuse, relayée dans l’ensemble de la presse mondiale, où la reine s’affiche partout en majesté, photos à l’appui de son très long règne, 70 ans d’histoire ; « Une vie entière au service du Royaume-Uni », salue le Daily Telegraph, « Madame, une nation reconnaissante vous rend hommage », titre le Daily Express. Si la presse britannique est bien sur la plus extatique, les hommages viennent du monde entier pour honorer « la monarque la plus célèbre et sans doute la plus aimée » explique USA Today , « Elle a été avec nous toute notre vie, nous semblons la connaître comme un membre de la famille » , s’enthousiasme La Repubblica , « Les présidents, les crises, les virus vont et viennent, mais la reine reste », se félicite le Suddeutsche Zeitung.
Les festivités n’éclipsent pas le débat sur l’avenir de la monarchie
Même si pendant quatre jours « dans un flot de fanfares, de défilés et de fêtes noyées à la bière », le débat sera bien sûr « absent », assure La Repubblica, Le Temps note de son côté que ces célébrations constituent avant tout « les quasi-adieux des Britanniques à leur souveraine ». « A 96 ans, la santé de la reine décline », souligne le quotidien suisse et « même si la monarchie britannique semble toujours aussi solide à l’étranger », dans le Commonwealth « l’édifice montre des signes de faiblesse ». En novembre dernier, « la Barbade est ainsi devenue une République », note également le Guardian et après le Canada « l’Australie montre aussi aujourd’hui sa volonté de couper les liens avec la Couronne »; « Nous aimons la reine mais nous pouvons nous débrouiller seuls maintenant », a ainsi expliqué hier le nouveau gouvernement travailliste d’Anthony Albanese pour qui « le crépuscule du règne de la reine est l’occasion de discuter de la suite des évènements pour l’Australie ». De quoi choquer le Times « pour qui le moment ne pouvait pas être plus mal choisi, en plein jubilé, pour faire ce genre d’annonce ».
Tensions maximales entre Washington et Moscou, après l’envoi de missiles à l’Ukraine
La Russie accuse les Etats-Unis d’intensifier la guerre, « de jeter de l’huile sur le feu » en envoyant des missiles sophistiqués en Ukraine, « le geste le plus audacieux du président Biden depuis le début de la guerre », explique le New York Times qui estime « qu’il devient de plus en plus difficile pour Joe Biden de trouver un équilibre entre continuer à soutenir l’Ukraine dans son combat et éviter une guerre mondiale ». « Les menaces de Poutine soulignent les dangers d’une nouvelle ère nucléaire plus risquée » , s’inquiète de son côté le Wall Street Journal qui rapporte que Joe Biden a fustigé « l’irresponsabilité » des menaces russes sur un possible recours aux armes nucléaires dans ce conflit, « à quelque échelle que ce soit , cela serait inacceptable pour nous et le reste du monde », a mis en garde le président américain . Après plus de 3 mois de guerre, et alors que la Russie resserre son étau sur le Donbass, Washington espère que « ces nouvelles armes envoyées à l’Ukraine pourront faire la différence sur le terrain », note le Guardian, qui met en avant « le risque d’une guerre longue ».
Elon Musk ordonne à ses employés de retourner au bureau ou d’être virés
L’info est à la Une de la presse mondiale, qui s’étonne à l’instar du Wall Street Journal de ce coup porté contre le télétravail « cette intransigeance d’Elon Musk au moment où les entreprises technologiques se débattent avec la question du retour à la normale après 2 ans d’horaires flexibles induits par la pandémie ». « Pour les 110 000 employés de Tesla et de Space X le choc pourrait être rude » , explique de son côté le Financial Times qui cite un économiste américain selon lequel « Tesla pourrait perdre immédiatement 9% de ses employés , 20% ensuite au fur et à mesure qu’ils trouveront un travail leur offrant plus de flexibilité ». Alors qu’il est sur le point de conclure un accord de 44 milliards de dollars pour acheter Twitter, Elon Musk n’a pas encore dit « ce qu’il attendait des employés du réseau social », note de son côté le New York Times qui rappelle « que l’ancien DG Jack Dorsey avait informé les salariés que nombre d’entre eux seraient autorisés à travailler de manière permanente à domicile ».