A un an de l’échéance du Brexit, la frontière irlandaise, éternel casse-tête

Un an après le déclenchement de l’article 50 par le gouvernement britannique, le Brexit avance à pas comptés. Principal point de blocage des négociations avec l’UE : l’avenir de la frontière entre les deux Irlande. Officiellement, personne ne veut d’une barrière à cet endroit. Mais la promesse du maintien d’une frontière à peine perceptible semble peu compatible avec le désir britannique de quitter l’union douanière et le marché unique. Or, Dublin s’impatiente.

Avec notre correspondant à Dublin,Julien Lagache

Les 500 kilomètres qui séparent la République d’Irlande et l’Irlande du Nord s’avèrent un casse-tête jusqu’ici sans solution. Dublin ne veut pas voir revenir une frontière qui pèserait dans sa balance commerciale. De plus, les souvenirs liés au conflit nord-irlandais restent très liés à la division de l’île.

Le Royaume-Uni s’est donc engagé soit à passer avec les 27 membres de l’Union européenne (UE) un accord commercial qui laisserait la frontière ouverte, soit à fournir des solutions technologiques qui limitent les contrôles comme une reconnaissance des plaques minéralogiques des véhicules, des caméras ou des vérifications uniquement sur certaines marchandises.

Maintien de l’rlande du Nord dans le marché unique

Cependant, le gouvernement irlandais reste sceptique dans les deux cas et face aux exemples existants, entre la Suisse et l’UE ou entre le Canada et les Etats-Unis. Dublin souhaite des garanties.

La solution de dernier recours prévue dans le brouillon de l’acte de divorce consiste à maintenir l’Irlande du Nord dans le marché unique et l’union douanière. Ce qui la couperait du Royaume-Uni. Inacceptable, pour les Britanniques et notamment les fervents partisans du Brexit qui accusent l’Irlande de vouloir les empêcher de quitter l’UE comme ils le souhaitent.

RFI