Abdoulaye Daouda Diallo: « le budget a été exécuté à 71% soit 2 758,2 milliards FCFA »

La situation d’exécution du budget de l’Etat se situe à 71% à la date du 23 septembre 2019, a indiqué le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo.

« En réalité, il ne devrait pas y avoir de polémique. La maîtrise de la gestion des finances publiques est corroborée par la situation d’exécution du budget de l’Etat qui, à la date du 23 septembre 2019, se situe à 71% puisque sur des autorisations d’engagement de dépenses du budget général de 3 885 milliards FCFA, l’exécution s’établit à 2 758,2 milliards FCFA », a-t-il dit dans le journal Le Soleil dans son édition de jeudi.

Il répondait à une interpellation sur la « récurrence » du débat autour de la tension de trésorerie et de la maîtrise des finances publique.

« Au titre des dépenses de personnel, il a été ordonnancé et payé un montant de 496,2 milliards de FCFA qui a concerné 144 376 agents de la fonction publique tandis qu’au niveau des pensions, les paiements ont porté sur 73,975 milliards FCFA pour 68 231 pensionnés », a indiqué le ministre.

Il a ajouté en ce qui concerne les dépenses de fonctionnement et d’investissements sur ressources internes, « sur des crédits ouverts d’un montant de 1 637, 6 milliards FCFA, un montant de 1 265, 4 milliards FCFA a été ordonnancé, soit un taux d’exécution de 77% contre 70% en 2018 et 2017, ce qui montre une amélioration significative de l’exécution budgétaire ».

S’agissant des dépenses d’investissements sur ressources externes pour lesquelles « 640,86 milliards FCFA ont été prévus, l’exécution a porté sur un montant de 381,9 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de de 60% ».

Les projets ayant fait l’objet de tirages importants sont le Train Express Régional (TER), le projet KMS III, le programme d’aménagement intégré de la voirie et des réseaux divers du pôle urbain de Diamniadio, sans compter les autres projets majeurs tels que le projet de réhabilitation de la Route Nationale 2, les projets d’assainissement, le PROMOVILLE et le Programme prioritaire de désenclavement phase 2 – Boucle du Boudié, etc., a-t-il indiqué.

A la question : ’’L’endettement du Sénégal fait polémique. Qu’en est –il exactement », le ministre a répondu : « Il ne saurait aussi y avoir de polémique sur cette question ».

Il a précisé que « le stock de la dette publique totale est arrêté à fin 2018 à 7137,4 milliards FCFA contre 5848,468 milliards FCFA en 2017, soit une progression de 22% ».

« Le ratio d’endettement public est à 54,7% en 2018 et reste contenu en deçà de la norme communautaire de 70% », a-t-il dit.

Selon le ministre, « le Sénégal mène une politique d’endettement prudente pour assurer la soutenabilité des finances publiques, tout en favorisant le développement économique ».

« C’est dans ce cadre que le Sénégal a été présent sur le marché financier international en 2014, 2017 et 2018 pour lever des ressources nécessaires à la mise en œuvre de projets et programmes structurants qui ont contribué de façon décisive aux croissances économiques records enregistrées sur la période 2014-2018, sans remettre en cause sa capacité à faire face aux charges de sa dette », a-t-il dit.

APS