Abdoulaye Sow : “On ne peut pas être élu avec 58%, avoir Idrissa Seck à ses côtés et avoir peur”

Abdoulaye Saydou Sow, ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique qui présidait dimanche dernier, à Kaffrine, une rencontre de soutien à l’action du président Macky Sall, était largement revenu sur les derniers incidents ayant émaillé le Sénégal les 3, 4 et 5 mars dernier. A ce sujet, Abdoulaye Saydou Sow a estimé que rien au monde ne peut effrayer ou apeurer la coalition de la majorité au pouvoir. “On ne peut pas être élu avec 58% des suffrages sénégalais et avoir un leader politique comme Idrissa Seck à ses côtés et avoir peur” a déclaré le responsable aperiste de Kaffrine.

Abdoulaye Sow adopte la zen attitude

Pour le ministre Abdoulaye Saydou Sow, “on peut dès lors estimer notre taux d’adhésion à 80% voire plus. Ceci veut simplement dire que personne aujourd’hui ne peut nous apeurer ou nous faire fuir. Et ceci jusqu’à remettre en cause notre légitimité, la légitimité du président de la République. Certes j’ai entendu certains parler de révolution. Mais dans un pays démocratique et au 21e siècle, si de tels mots sont utilisés, cela signifie en évidence que leurs auteurs ignorent encore les mutations qui existent aujourd’hui dans le monde et le système évolutif qui en découle.

…Méprise la révolution de Sonko

Dans l’actuelle Constitution du Sénégal, parler de révolution en ce 21e siècle, c’est mépriser l’histoire politique de ce pays. C’est mépriser les luttes et combats démocratiques qui ont placé ce pays à ce niveau. C’est ignorer la Constitution du Sénégal”, défend le ministre de l’Urbanisme. Il a cependant tenu à rappeler que “dans la Constitution du Sénégal il n’y a pas un seul mot qui parle de révolution. Les magistrats qui exercent dans ce pays ont poursuivi des études. Ils ont passé des concours et bataillé fort pour accéder à la magistrature. Ce n’est pas le président Macky Sall qui les a placés là où ils sont aujourd’hui.

…Et lui lance une pique

Pour hériter de ce pays, la sagesse fait qu’on doit respecter ces institutions et les hommes qui les incarnent. C’est une contradiction de dire qu’on aime ce pays tout en s’attaquant aux institutions de la République (la Gendarmerie, la Police, les Eaux et Forêts etc.). Si on aspire à gouverner un jour ce pays, on doit respecter les institutions de ce pays”, a indiqué Abdoulaye Saydou Sow.

Et de poursuivre : “dans une démocratie mature, l’idéal voudrait que l’opposition reste dans ses droits et le pouvoir dans ses devoirs. Mais on ne peut pas toujours vouloir une chose et son contraire. Ce n’est pas une affaire de conviction, mais de loyauté”, ajoutera le ministre de l’Urbanisme.