Dans une note transmise à la presse mercredi 3 mars, les organisations de défense des droits de l’homme ont requis l’ouverture d’enquêtes sur les évènements de mars 2021 qui ont suivi la convocation du leader du Pastef, Ousmane Sonko après les accusations de viol de la masseuse Adji Sarr.
«Au cours de ces dernières années, les procédures pour usage excessif de la force ou homicides illégaux par les forces de police sont rarement arrivées à leur terme au Sénégal», déplorent les organisations de défense des droits de l’homme. Elles rappellent la mort de Fallou Sène, étudiant, tué par balles par la police, le 15 mai 2018, lors d’une manifestation à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, qui n’a toujours pas été élucidée, malgré l’ouverture d’une enquête.
A cause de ces cas, elles présagent que «l’impunité pour les cas d’usage excessif de la force contre des manifestants risque de faire souche si les responsabilités ne sont pas établies pour les manifestations de mars 2021 et que les réparations aux familles et la garantie de non-répétition ne sont pas garanties».
Elles trouvent en conséquence que les autorités sénégalaises doivent garantir que les forces de défense et de sécurité respectent et protègent le droit à la vie et le droit à la réunion pacifique de la population sénégalaise en conformité avec les Lignes directrices de la Commission Africaine des droits de l’Homme et des Peuples pour le maintien de l’ordre par les agents chargés de l’application des lois lors des réunions en Afrique.
Les forces de l’ordre ne doivent avoir recours à la force que de manière exceptionnelle et proportionnée, et en particulier ne doivent avoir recours à l’utilisation d’armes à feu que lorsqu’il y a danger imminent pour leur vie ou la vie d’autrui. Toute violation par un membre des forces de défense ou de sécurité doit faire l’objet d’enquêtes, de poursuites et doit être punie.
Sud Quotidien