Actes de vandalisme sur le Ter: La pauvreté ne saurait justifier notre degré élevé d’incivisme

Actes de vandalisme sur le Ter: La pauvreté ne saurait justifier notre degré élevé d'incivisme

Ce lundi 9 mai 2022, les Sénégalais ont été stupéfiants par les actes de vandalisme notés sur le réseau du Train express régional (Ter). Vol ou sabotage ? En tout cas, des câbles ont été sectionnés et 60 mètres emportés. Ce qui a causé des perturbations sur le réseau, ce qui a été, aussi, un moindre mal. Car un accident grave pouvait être enregistré. Heureusement, il n’y a qu’un ralentissement du trafic comme dommage collatéral.

L’Apix a porté plainte contre X et sans doute l’enquête est en cours. Et nous comptons sur la dextérité légendaire de nos forces de défense et de sécurité, pour identifier les criminels. En tout cas de cause, nous sommes choqués et désemparés face à cet incivisme de certains de nos concitoyens. Ce qui, du reste, n’a rien de nouveau. Nous réagissons comme si nous pensions tous qu’un joyau comme le Ter serait épargné. C’est mal connaître les criminels.

Ces gens ne reculent devant rien pour profiter de n’importe quelle situation de négligence ou de manque de surveillance, pour agir. Et ils sont prêts à détruire même des lieux de culte pour quelques maigres francs. Des vieux partis prier tôt le matin, ont été agressés et tués alors qu’ils avaient moins de 500 FCfa dans les poches.

Des dames qui partaient travailler le matin, ont souvent été agressées. Et les exemples sont nombreux à ce propos. Nous avons une bande de personnes dans nos villes et villages, des partisans de la facilité et de l’ignominie qui ne reculent devant aucune bassesse. Et ils sont souvent de jeunes hommes et de jeunes femmes, des psychopathes qui ne sont satisfaits que s’ils font du mal. Et du mal, ils en font tous les jours. En effet, malgré les efforts déployés par nos forces de sécurité, le mal perdure. Et le Ter n’est que la dernière victime d’une longue série avec, maintenant, des assassinats d’enfants pour on ne sait quelles raisons. Face à cela, il faudra revoir toute notre politique de sécurité. Nous avons souvent réclamé plus de voitures de patrouille de tous les services de sécurité, notamment la Police et la Gendarmerie. Car, la multiplication des voitures de patrouille serait un excellent remède de dissuasion contre les criminels de tous bords qui squattent nos quartiers.

Mieux, l’agence de sécurité de proximité (Asp) doit être mieux repensée. Ses missions et modes d’intervention peuvent changer avec l’appui des collectivités territoriales, dans une perspective d’une meilleure Police de proximité. Parallèlement, il faudra travailler à augmenter les moyens des services de Police existants, davantage les équiper matériels surtout de dernière génération. Nos rues doivent impérativement être équipées de caméras de surveillance. Nous sommes dans une ère du numérique et la surveillance digitale doit désormais entrer dans nos mœurs.

Pour finir, le budget alloué à la sécurité doit être en constante augmentation. Car, ce qui est sûr, c’est que les délinquants, eux, ne reculeront jamais â moins d’être efficacement combattus. Malheureusement, avec l’augmentation de la pauvreté, le chômage et le contexte international non favorable, le taux de criminalité sera sans doute en constante augmentation, avec toujours des méthodes et des cibles variés. Nous devons alors nous adapter le maximum possible sans aucune forme de faiblesse et de négligence.

Car, le développement va de pair avec l’accroissement de l’insécurité. Il nous appartient alors de prendre les mesures anticipatives idoines.

Rewmi