L’installation tardive de l’hivernage annoncé par l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM) dans son bulletin de prévisions saisonnières de l’hivernage 2019 risque d’être un véritable casse-tête pour les producteurs. C’est la conviction de Lamine Ndiaye, ingénieur agronome. « C’est un problème s’il n’y a pas d’eau pour irriguer, dit-il, interrogé par iRadio. S’il n’y a pas de pluie naturelle, si le point d’eau est à proximité, il n’y a pas de souci mais si on est très éloigné et qu’on n’a pas la possibilité de faire venir l’eau, ça devient un problème réel. »
Fort de ce fait, il invite les agriculteurs d’ores et déjà à prendre leurs dispositions en matière d’irrigation, de système d’irrigation, selon les moyens, la situation géographique. Voir quelles dispositions prendre ? Par exemple, les variétés à cycle court avec le peu d’eau qu’il y a pour arriver à produire quelque chose. »
Informé de la situation, Ibrahima Sall, un producteur agricole, assure avoir déjà pris les devants. « En tant que producteur de mil, de maïs et d’arachide à la fois, confie-t-il, il y a des semences qu’on nous propose mais d’autres qui ont été produites dans nos intrants. Il y a aussi des réserves personnelles que nous gardons. Nous utilisons des variétés actives pour éviter à chaque fois qu’il y a un retard d’avoir de mauvaises récoltes. »
Source: Dakar Matin