Adama Lam, président de la CNES: « On a donné des licences sur des segments de pêche qui n’existaient ni dans la loi ni dans le code des pêches»,

Adama Lam, président de la CNES: « On a donné des licences sur des segments de pêche qui n’existaient ni dans la loi ni dans le code des pêches»,

La pêche artisanale fait 90% de mise à terre au Sénégal au moment où l’industrielle ne fait que 10%. Ces chiffres sont du président de la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal (CNES), qui fustige par ailleurs l’octroi de licences de pêche à des bateaux qui viennent piller les ressources halieutiques que devaient pêcher ceux qui pratiquent la pêche artisanale.
La conséquence de ces octrois est qu’à son avis, « le pêcheur artisanal ne vit plus. Les difficultés sont telles qu’il ne parvient plus à trouver sa subsistance quotidienne. Et cela l’est d’autant plus que nous avons une crise accentuée en Ukraine ».

L’Ingénieur en génie civil pense que pour une bonne gestion des ressources halieutiques, il faudrait d’abord contrôler « l’effort de pêche, c’est-à-dire le nombre de bateaux, qu’il s’agisse de bateaux industriels ou de pirogues ».

Encore que, pour lui, « le basique de l’attribution des licences est qu’il faut que la ressource soit disponible. Elle ne l’est plus, tous les stocks sont pratiquement surexploités ».