Affaire de l’enfant torturé à Mbour : La belle-mère Ndeye Marieme Fall relaxée

La montagne a accouchée d’une souris, serait-on tenté de dire, dans cette affaire qui avait défrayée la chronique. Ndeye Marieme Fall a été relaxée au bénéfice du doute par le tribunal de grande instance de Mbour. La demande des dommages et intérêts de Gagnesiry Diallo est mal fondée, a estimé le tribunal. Pour rappel, le ministère public n’avait pas eu assez d’éléments pour entrer en voie de condamnation contre Ndeye Marieme Fall, poursuivie pour violence contre le fils de son mari.

Le maître des poursuites avait soulevé le fait qu’à l’enquête, le petit Mouhamed avait dit qu’il était tombé. Avant de revenir sur sa déclaration en désignant sa tante comme étant l’auteur de ses blessures. Le procureur avait estimé que le rapport du médecin traitant n’avait pas de valeur parce qu’il n’a pas été formé pour donner son avis sur le cas de Mouhamed. Ainsi, au regard du maître des poursuites, les “paroles étaient polluées”. Et par conséquent, il dit n’avoir vu aucune base objective sur le fondement des déclarations du petit Mouhamed.

Les faits remontent au 27 août dernier et avaient fait le tour des réseaux sociaux. La vidéo était devenue virale sur internet. On y voyait Mouhamed Diagne, âgé de cinq ans, porter des accusations sur la femme de son père qui l’aurait maltraité. Ndeye Marieme Fall, 33 ans, tante de Mouhamed Diagne a une fois de plus nié avoir porté des coups sur son beau-fils, en lui causant une Itt de 35 jours. A la barre du tribunal de grande instance, Ndeye Marieme Fall avait regretté ce qui était arrivé à son beau-fils, tout en refutant lui avoir donné des coups. “Je regrette ce qui lui est arrivé chez moi.

Il m’a dit qu’il voulait aller aux toilettes parce qu’il avait la diarrhée. J’étais en train de lui faire le petit déjeuner. J’aurais voulu que ça arrive à mon fils parce que c’est l’enfant d’une autre. Quelques jours après, on a vu que son bras était enflé, on l’a amené voir un médecin. Les écorchures sur son visage, c’est parce qu’il se grattait. Son père lui a acheté des médicaments contre les vers. Je ne l’ai jamais battu”, explique la prévenue. Le tribunal n’ayant pas assez d’éléments n’est pas entré en voie de condamnation. La belle-mère de Mouhamed Diagne a été relaxée au bénéfice du doute.