AFFAIRE DES SEXTAPES : LE VERDICT CONNU LE 8 JUIN

Le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar a mis en délibéré le procès des sextapes de la cité Keur Gorgui et aux Maristes. Après avoir rejeté la liberté provisoire plaidée par les avocats de la défense, il a décidé de donner son jugement le 8 juin prochain. Auparavant la dizaine d’avocats commis par les prévenus a plaidé la clémence.

Selon les robes noires, la place des jeunes impliqués dans cette affaire n’est pas en prison. Ce d’autant que la plupart d’entre eux sont des élèves qui récoltent de bonnes notes à l’école et, les envoyer en prison, c’est les amener à abandonner l’école. Les avocats reconnaissent, certes, que les jeunes ont commis une erreur mais, estiment-ils, ils ne méritent pas une correction sévère qui pourrait déteindre sur leur avenir scolaire. Selon les avocats, les prévenus ont agi ainsi à cause de leur immaturité. « Une personne mature ne publierait jamais ses ébats sexuels sur les réseaux sociaux », a fait remarquer Me Abdoulaye Tall. « L’affaire est choquante mais, il faut la ramener à sa juste proportion », a fait savoir Me Massokhena Kane qui n’a pas manqué de dénoncer le traitement médiatique de cette affaire.

Selon lui, c’est la presse qui a amplifié les choses alors que c’est une affaire qui aurait dû être traitée à huis clos puisqu’elle concerne des enfants. Pour lui, les enfants sont des victimes ainsi, il a, à l’instar de ses confrères, plaidé la relaxe en demandant au tribunal d’être clément. Il faut rappeler que les trois lycéens encourent la peine de 1 an dont 6 mois ferme pour association de malfaiteurs, détournement de mineures, production et diffusion d’images pédopornographiques publiques, incitation à la débauche, violation de la loi sur le couvre. Diony Hervé Gomis et Ousseynou Konté, quant à eux, risquent respectivement 6 mois dont 1 mois ferme et 6 mois avec sursis pour violation de la réglementation sur les sites à hébergement hôtelier.