Mandaté par la Cour de la répression de l’enrichissement illicite (Crei) dans le cadre de la traque des biens mal acquis, Pape Alboury Ndao, expert-comptable, est revenu, entre autres, sur le verdict rendu dernièrement par la Cour suprême dans l’affaire qui l’opposait à l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade. A travers un entretien avec le journal l’Observateur.
Interpellé sur l’affaire Karim Wade, il déclare : « Notre métier d’auditeur, et plus particulièrement de mandataire judiciaire, est, par nature, sujet à contestation. Surtout quand il s’agit d’un dossier pour lequel l’une des parties confère une dimension politique. Oui. Ce procès nous a été préjudiciable, car il nous a fait perdre du temps du fait que nous nous devions d’être présents à chaque audience. Par la même forme de campagne de communication évoquée plus haut, ils ont tenté de discréditer notre personne et notre cabinet, en faisant croire que nous demandons sans cesse des reports de procès, alors qu’ils étaient toujours demandeurs.
Il nous a été préjudiciable, car nous avons fait l’objet d’une campagne effrénée de diabolisation pour tromper l’opinion. Et la Cour de cassation qui les a déchus de leur pourvoi, confirme à suffisance cet objectif. Ils ont été déchus. Car, après avoir déposé leur pourvoi et communiqué, ils n’ont pas déposé leurs conclusions, parce qu’ils savaient qu’ils n’avaient aucune chance. La campagne de diabolisation et de stigmatisation, doublée de menaces, ne nous a pas ébranlés, car nous sommes indépendants, objectifs et équidistants. »