Affaire libyenne: Nicolas Sarkozy défend son «honneur» sur TF1

Après sa mise en examen pour des soupçons de financement par le régime libyen de sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy est venu au JT de 20h de TF1, le plus regardé, pour défendre son « honneur ». Très offensif, l’ancien chef de l’Etat a contre-attaqué en essayant de démontrer que les accusations contre lui ne tenaient pas.

Ce sont les Français que Nicolas Sarkozy est venu prendre à témoin. Et il a choisi à dessein de s’exprimer dans le journal de 20h de TF1 parce qu’il est le plus regardé. « J’aime les Français. Et je ne veux pas que pas un seul, qu’il ait voté pour moi ou pas, puisse se dire que j’ai trompé sa confiance. »

Sans attaquer frontalement les juges, l’ancien chef de l’Etat a remis en cause la justification de sa mise en examen : « Il est indiqué que j’aurais été compromis de façon passive pour favoriser les intérêts de l’Etat et du régime libyen. C’est une monstruosité ! »

Des mots forts pour qualifier son indignation. Nicolas Sarkozy a repris la chronologie des événements pour essayer de montrer les contradictions de ses accusateurs, dénommés la « bande de Kadhafi », le dictateur libyen, qu’il cible : « Kadhafi avait l’habitude de tout enregistrer, de tout photographier. C’était un fou ! Il n’y a pas la moindre preuve. »

Tout l’argumentaire de l’ancien chef de l’Etat tourne autour de l’absence, selon lui, de preuves, d’éléments matériels et sur la dénonciation de ses accusateurs qu’il qualifie d’« assassins », de « mafieux ».

Et puis Nicolas Sarkozy a joué sur l’émotion d’un ancien chef d’Etat meurtri : « Je suis blessé au plus profond de moi-même, pas pour moi, mais pour notre pays. » Mais fidèle à son tempérament, il a fait une promesse : « Ca me prendra un an, deux ans, dix ans, mais je pourfendrai cette bande, je ferai triompher mon honneur. »

La politique, c’est fini, a dit Nicolas Sarkozy, mais le combat continue. Son avocat a annoncé qu’il allait faire appel du contrôle judiciaire.

[…] C’était le 16 mars 2011. Nous sommes en mars 2018, il n’y a pas un document, pas une photo, pas un compte, pas une preuve matérielle. Il n’y a que la haine, la boue, la médiocrité, la malveillance et la calomnie.
rfi