Les leaders du Congrès de la renaissance démocratique (Crd) considèrent que la procédure judiciaire enclenchée par le procureur de la République, Serigne Bassirou Gueye, dans l’affaire Pétrotim, n’est pas celle adéquate pour la recherche du délit de corruption.
A travers un communiqué de presse, Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo et leurs collègues réclament la saisine de la Crei qui a systématiquement été utilisée par le régime en place lorsqu’il a souhaité rechercher la réalité d’un enrichissement illicite au préjudice de l’Etat.
A les en croire, il suffisait de saisir la Crei pour rechercher le caractère illicite du patrimoine des mis en cause (notamment immobilier) corroboré par l’enquête menée par la Bbc et portée à la connaissance du public au début du mois de juin 2019.
C’est la raison pour laquelle, relève le même texte, le Crd a mandaté le député Mamadou Lamine Diallo et l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye afin qu’ils portent conjointement plainte auprès du Doyen des juges avec constitution de partie civile pour faux, usage de faux en document administratif et détournement de deniers publics.
A cet égard, «il est définitivement établi, confirmé et reconnu sans l’ombre d’aucun doute possible que de fausses informations contenues dans le rapport de présentation des décrets présidentiels ont permis leur adoption et leur signature avec pour conséquence la violation du Code pétrolier et l’attribution illégale de permis pétroliers au groupe des sociétés de Frank Timis dont la filiale sénégalaise est dirigée par Aliou Sall», ont-ils écrit rappelant que leur plainte a été déposée au mois de juillet dernier au cabinet du Doyen des juges d’instruction.
A ce jour, soit plus de trois mois plus tard, regrette-t-ils de faire constater, ce dernier ne s’est toujours pas conformé aux dispositions pertinentes de l’article 79 du Code de Procédure Pénale (Cdp) par refus de fixer le montant de la consignation comme l’y oblige l’article susvisé.
Face à cette attitude du juge d’instruction, les plaignants, par leur Conseil, ont saisi le président de la Chambre d’accusation conformément aux dispositions de l’article 211 du Code de procédure pénale par courrier déchargé le 15 octobre 2019 qui lui confère la mission de s’assurer du bon fonctionnement des cabinets d’instruction du ressort de la Cour d’Appel.